Mauvaise nouvelle : des experts s’inquiètent des voitures électriques chinoises après les avoir démontées

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Alors que les voitures électriques chinoises gagnent du terrain à vitesse grand V, une analyse récente vient semer le doute. Derrière les prix imbattables de ces véhicules se cacherait une réalité bien moins reluisante : une fabrication parfois trop rapide, trop économique… au risque de sacrifier la durabilité. Des experts américains tirent la sonnette d’alarme.

Des économies à tous les niveaux, quitte à rogner sur la qualité

Le cabinet américain Caresoft, spécialisé dans le démontage technique des véhicules et l’analyse de leurs coûts de production, a passé au crible plusieurs modèles chinois. Leur constat ? Les constructeurs du pays misent tout sur la réduction des coûts et la rapidité, souvent au détriment de la solidité des composants.

Un exemple concret a fait bondir les experts : pour fixer le plafond intérieur, les marques américaines utilisent en général des aimants coûtant environ 1 €. De leur côté, certains constructeurs chinois se contentent d’un simple ruban adhésif… à 0,01 €. Le gain est immédiat, mais la fiabilité à long terme reste une grande inconnue.

Des matériaux bon marché pour gagner en marge

Ce n’est pas qu’une affaire de colle ou de vis. D’après le rapport, plusieurs pièces en aluminium dans les parties internes sont remplacées par des plastiques ou des alliages moins coûteux. Notamment dans les zones difficiles d’accès, comme derrière le tableau de bord. Résultat : des véhicules proposés à prix serré, avec une marge bénéficiaire intacte.

Chez les grands noms de l’industrie automobile, cette approche inquiète. Un analyste cité par Automotive News parle carrément d’une « menace existentielle » pour des groupes comme General Motors, Ford ou Stellantis. Même Tesla, pourtant à la pointe, n’échappe pas à la tentation de ces méthodes.

Le modèle chinois, un écosystème redoutablement efficace

Ce qui fait la force de la Chine, ce n’est pas seulement l’économie de composants. C’est tout un système industriel intégré et coordonné. Contrairement aux constructeurs occidentaux qui travaillent souvent de manière cloisonnée, les marques chinoises coopèrent et normalisent leurs processus.

Sous l’impulsion du China Automotive Technology & Research Center, les entreprises partagent leurs technologies et adoptent des standards communs. Ce fonctionnement en réseau leur permet d’aller beaucoup plus vite dans les innovations, tout en gardant un cap stratégique commun.

Autre avantage : leur réactivité. Une décision de design prise en début de semaine peut être mise en œuvre dès la fin de celle-ci. Un contraste frappant avec les lourdeurs administratives et les délais parfois interminables des grands groupes européens ou américains.

Une course contre la montre pour les constructeurs occidentaux

Face à cette pression, les constructeurs occidentaux sont tentés d’imiter certaines pratiques chinoises. Mais l’analyse de Caresoft alerte : vouloir aller trop vite pourrait avoir des conséquences graves. Plusieurs modèles européens, comme la Citroën ë-C3 ou la Peugeot E-3008, ont récemment connu des retards ou des défauts techniques liés à un développement précipité.

La question est donc posée : jusqu’où peut-on optimiser les coûts sans compromettre la fiabilité du véhicule ? Pour l’instant, les modèles chinois récents n’ont pas encore assez de recul pour prouver leur robustesse sur plusieurs années. Cela laisse planer un doute chez les consommateurs.

Un pari risqué entre prix cassés et longévité

À première vue, ces voitures sont très attractives. Moins chères, souvent bien équipées, elles séduisent. Mais si elles doivent passer au garage au bout de deux ans, le bénéfice est vite perdu. C’est tout l’enjeu pour les marques occidentales : trouver le juste équilibre entre coût et confiance.

En gardant un niveau d’exigence élevé sur les matériaux et les tests qualité, les fabricants européens pourraient encore tirer leur épingle du jeu. Le savoir-faire et la rigueur restent des arguments forts pour ceux qui veulent un véhicule fiable sur le long terme.

De mon côté, après plusieurs années en voiture électrique, je retiens surtout une leçon : il ne suffit pas de regarder l’étiquette. Il faut aussi penser aux réparations futures, à la tenue du véhicule dans le temps. Et parfois, le plus économique n’est pas celui qu’on croit.

La bataille est donc lancée. La Chine a pris de l’avance en rapidité et en coûts. Reste à voir si la fiabilité tiendra la route. Et vous, si vous deviez acheter une voiture électrique demain, que privilégieriez-vous : un prix imbattable ou une qualité éprouvée ?


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