C’est confirmé : 51 départements repassent à 90 km/h sur leurs routes

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Après des années à rouler à 80 km/h sur certaines routes, la France revoit sa copie. Depuis quelques semaines, de nombreux conducteurs peuvent enfin profiter d’une légère accélération sur une partie du réseau routier national. Cette décision concerne principalement les routes secondaires à deux voies sans séparateur central, là où la vitesse avait été réduite en 2018 dans l’espoir de réduire les accidents.

Retour en arrière : le 80 km/h qui avait fait débat

Le 1er juillet 2018, un décret a limité à 80 km/h la vitesse maximale sur les routes bidirectionnelles à chaussée unique, là où il n’y avait pas de séparation centrale. L’objectif officiel : sécurité routière. Mais cette mesure a rapidement suscité la grogne des automobilistes et des élus locaux. Beaucoup jugeaient cette baisse trop drastique, surtout sur des routes peu fréquentées.

Face à ces contestations, le gouvernement a laissé aux conseils départementaux la possibilité, depuis décembre 2019, de relever les vitesses sur certaines portions de route. Une option que la majorité des départements français commence aujourd’hui à utiliser.

56 000 km de routes françaises repassent à 90 km/h

Sur les 96 départements de l’Hexagone (hors outre-mer), 51 ont choisi de relever la limitation de vitesse sur tout ou partie de leurs routes concernées. Cela représente environ 56 000 km de routes où il est désormais possible de circuler à 90 km/h. L’Eure, de son côté, prévoit de suivre cette logique et pourrait passer à 90 km/h sur l’ensemble de ses routes concernées dès 2026.

Pourtant, cette avancée reste partielle : près de 844 000 km de routes secondaires sont toujours limités à 80 km/h. La différence est donc nette mais loin d’être généralisée.

Des hausses limitées à certaines portions

Si la majorité des départements ont décidé de relever la vitesse, peu d’entre eux l’ont appliquée sur l’ensemble de leur réseau. Seuls le Puy-de-Dôme, l’Aveyron, l’Allier, la Corrèze, la Creuse, le Cantal et l’Ardèche ont augmenté toutes leurs routes concernées à 90 km/h. Dans la plupart des autres départements, la hausse ne concerne que de petites portions.

Par exemple, dans le Haut-Rhin, seule une section minime de 16 km, soit 1 % du réseau, a vu sa vitesse maximale passer à 90 km/h. Et certains départements urbains comme Paris, les Hauts-de-Seine, la Seine-Saint-Denis et le Val-de-Marne ne sont pas concernés par cette mesure, car ils ne disposent pas de routes de ce type.

Pourquoi ce retour à 90 km/h ?

La décision de relever la vitesse vise à rééquilibrer sécurité et fluidité. Sur certaines routes secondaires peu fréquentées et bien entretenues, circuler à 80 km/h était jugé trop lent et frustrant pour les automobilistes. La mesure permet ainsi de mieux adapter la vitesse à la réalité du terrain.

Selon la Ligue de Défense des Conducteurs, cette adaptation devrait améliorer le confort de conduite sans compromettre la sécurité, à condition que chacun respecte les nouvelles limitations.

Ce que cela change pour les conducteurs

Pour les automobilistes, le changement est simple mais notable : ils peuvent désormais circuler plus rapidement sur une partie du réseau secondaire. Cela peut réduire légèrement les temps de trajet et rendre certains déplacements plus agréables. Mais la vigilance reste de mise, car la majorité des routes françaises reste encore limitée à 80 km/h.

Certains conducteurs expriment déjà leur satisfaction : C’est un vrai soulagement, surtout sur les routes peu fréquentées où rouler à 80 km/h semblait exagéré. D’autres restent prudents et rappellent que le respect des règles est essentiel pour éviter les accidents.

Un équilibre entre sécurité et praticité

Cette décision illustre la volonté des départements de trouver un juste milieu entre sécurité et fluidité. Il ne s’agit pas d’un retour généralisé au 90 km/h partout, mais d’une adaptation raisonnée à certaines routes. L’idée est de permettre aux conducteurs de gagner un peu de temps tout en continuant à protéger les usagers vulnérables.

En attendant, les automobilistes doivent rester attentifs aux panneaux et aux changements de vitesse. Rouler à 90 km/h ne signifie pas que toutes les routes secondaires le permettent, mais la tendance est claire : la France revoit progressivement sa limitation sur certaines portions.

En résumé, si le passage à 90 km/h concerne encore une fraction du réseau routier, il représente une avancée notable pour les conducteurs. Une chose est certaine : l’équilibre entre sécurité et rapidité reste au cœur des discussions, et chaque département ajuste sa politique selon ses routes et ses besoins. Les usagers doivent donc rester attentifs, mais peuvent désormais profiter d’un petit souffle de vitesse sur certaines routes françaises.


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