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Le scandale autour des moteurs PureTech a longtemps pesé sur l’image de Stellantis. Ce moteur 1.2, apparu dès 2012 sous le capot de nombreuses Peugeot, Citroën, Opel et DS, a été la source de pannes récurrentes. En cause : une courroie de distribution fragile, à l’origine de multiples dysfonctionnements mécaniques. Résultat, une colère grandissante des automobilistes et une défiance envers la marque. Mais aujourd’hui, Stellantis semble enfin prêt à tourner la page.
Des gestes forts pour regagner la confiance
Stellantis ne compte pas laisser ce dossier enterrer sa réputation. Pour rassurer les conducteurs touchés par les problèmes de moteur, une plateforme d’indemnisation a été mise en place. L’objectif est clair : dédommager les propriétaires concernés et réparer la relation entre la marque et ses clients. En parallèle, le groupe a lancé une campagne de reconquête avec des mesures concrètes.
Parmi elles, une extension de garantie qui concerne les moteurs de seconde génération, les EB2 Gen 2. Stellantis affirme vouloir accompagner ses utilisateurs jusqu’au bout : « Pour rassurer davantage nos clients et souligner notre confiance dans ces progrès, nous étendons maintenant la couverture spéciale jusqu’à la fin de la production pour tous les moteurs Turbo PureTech Gen 2, c’est-à-dire jusqu’à la fin de cette année ».
Jusqu’à 10 ans de protection moteur
La garantie renforcée représente une avancée majeure pour les automobilistes. Désormais, les moteurs PureTech de deuxième génération sont couverts jusqu’à 10 ans ou 180 000 kilomètres. Cela concerne tous les modèles produits entre 2014 et 2025, à condition que l’entretien ait été réalisé dans le réseau Stellantis. Si ce n’est pas le cas, il faudra fournir des justificatifs sur les pièces et l’huile utilisées.
Ce geste vise à restaurer la tranquillité des propriétaires. Dès qu’un problème mécanique avéré survient sur un moteur PureTech à courroie, la couverture s’applique sans distinction de date.
Des améliorations techniques en cours
Pour éviter que l’histoire ne se répète, Stellantis a entamé une transformation de ses moteurs. Depuis juin 2022, certains blocs bénéficient de pièces renforcées : une courroie plus solide, une segmentation revue, et un système d’huile amélioré. Cela améliore la fiabilité sur le long terme.
En parallèle, la marque accélère la bascule vers des moteurs équipés de chaînes de distribution, plus résistantes. Cette évolution concerne surtout les modèles hybrides, au cœur de la stratégie verte du groupe. Toutefois, le moteur 1.2 PureTech de 100 chevaux reste pour l’instant en attente de mise à jour.
Des actions collectives et des clients mobilisés
Malgré les efforts récents du constructeur, l’affaire continue d’alimenter le mécontentement. Des avocats, comme Christophe Lèguevaques, ont lancé des actions collectives pour soutenir les automobilistes lésés. La prise de parole officielle de Stellantis a été bien reçue dans l’ensemble, certains n’hésitant pas à parler d’« excellente nouvelle ».
Mais tout n’est pas encore réglé. Des modèles comme les Peugeot 208 et 2008 restent sujets à des pannes moteur, notamment celles liées à des courroies produites entre avril 2014 et juin 2022. Même constat pour des cas de surconsommation d’huile, recensés entre février 2018 et février 2023. Ces défauts restent pris en charge dans le cadre de la garantie élargie.
Un espace en ligne pour faire valoir ses droits
Pour faciliter les démarches, Stellantis a lancé une plateforme en ligne où les clients peuvent soumettre leur dossier concernant les moteurs PureTech Gen 2. Cet espace restera ouvert jusqu’à la fin de l’année 2025. Il permet de centraliser les réclamations et d’accélérer leur traitement.
Le groupe s’inscrit ainsi dans une logique de réparation et de transparence. En adoptant cette stratégie, Stellantis espère éviter le scénario vécu par d’autres marques, comme Ford avec son moteur Ecoboost, également source de litiges importants.
En prenant le problème à bras-le-corps, Stellantis veut non seulement restaurer sa crédibilité, mais aussi montrer sa volonté de s’engager sur la voie d’une mobilité responsable et durable. La confiance des clients ne se décrète pas, elle se reconstruit pas à pas, avec des gestes concrets et des garanties solides.
