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La France se prépare à introduire une mesure qui fait déjà beaucoup parler : l’impôt sur la fortune improductive. Cette taxe concerne certains contrats d’assurance‑vie, notamment ceux en fonds euros. Bien que le texte ne soit pas encore définitivement adopté, il alimente un débat intense alors que le projet de loi de finances 2026 est en cours d’examen.
Les critiques fusent, mêlant inquiétude économique et colère des acteurs financiers. L’impact potentiel sur l’épargne des Français et sur le financement des entreprises est au cœur des discussions.
Pourquoi cette taxe provoque une telle agitation
La réforme de l’épargne, en particulier celle touchant l’assurance‑vie, a suscité de vives réactions. Daniel Baal, président de la Fédération bancaire française et du Crédit Mutuel, s’est exprimé le 6 novembre sur RMC, soulignant l’incompréhension des professionnels : « Je n’arrive pas à comprendre. Comment peut‑on dire ça ? L’assurance‑vie est un placement extrêmement populaire, il sert à financer des entreprises mais aussi la dette de la France et des collectivités publiques. »
Selon lui, taxer ces actifs reviendrait à fragiliser une source de financement essentielle pour l’économie nationale. Il insiste : « Il faut vraiment arrêter parce que là on est en plein délire. » Malgré son opposition, il reconnaît que des efforts sont nécessaires pour équilibrer le budget : « Il faut ‘bien entendu’ trouver des recettes pour combler le déficit de la France et avoir un budget équilibré. »
Réactions politiques et économiques
La mesure ne laisse pas indifférents les responsables politiques et économiques. Philippe Juvin, député LR des Hauts‑de‑Seine, a qualifié l’amendement de « folie » et d’« erreur », craignant qu’il envoie « un très mauvais signal ». De son côté, Eric Larchevêque, cofondateur de Ledger, estime que l’inclusion des cryptomonnaies dans l’assiette fiscale serait « une erreur idéologique majeure » et marque un tournant fiscal inquiétant.
Les critiques redoutent que cette mesure recrée un impôt sur la fortune déguisé, décourageant l’épargne et l’investissement, et favorisant potentiellement l’exil fiscal.
Impact sur l’assurance‑vie et l’économie
L’assurance‑vie en fonds euros reste un placement très populaire en France, touchant non seulement les plus aisés mais aussi une grande partie des Français. Elle contribue significativement au financement des entreprises et des collectivités publiques. L’annonce de cette taxe a donc provoqué une forte opposition des assureurs et des distributeurs, rappelant l’émoi suscité par un amendement précédent qui avait lourdement impacté le budget de la Sécurité sociale.
Daniel Baal insiste sur la nécessité de préserver la confiance des Français : « Il faut un retour de la confiance et arrêter avec tous ces débats politiques qui, finalement, aujourd’hui, nuisent à la France car ça inquiète les Français. » Il appelle à la modération et à concevoir le budget de manière à ne pas être défavorable aux intérêts de la France et des citoyens.
Ce que cela signifie pour les Français
Si cette taxe venait à être adoptée, elle pourrait affecter directement le rendement des contrats d’assurance‑vie et modifier la perception du placement par les épargnants. Les banques, assureurs et investisseurs surveillent de près l’évolution du projet afin de mesurer les conséquences sur l’épargne nationale et sur la stabilité économique.
Les discussions autour de l’impôt sur la fortune improductive mettent en lumière les tensions entre besoin de financement de l’État et protection de l’épargne des Français. La vigilance reste de mise pour comprendre comment cette mesure sera finalement appliquée et quels ajustements pourraient être apportés avant l’adoption définitive de la loi.
En résumé, cette nouvelle taxe crée un vif débat et inquiète les acteurs financiers comme les citoyens. L’impact sur l’assurance‑vie, pourtant pilier de l’épargne en France, pourrait être significatif. La prudence et l’information sont essentielles pour anticiper ces changements et protéger son épargne.

