Épargne : les solutions à privilégier pour se protéger d’une éventuelle hausse de la « flat tax »

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La nouvelle est tombée : la « flat tax » pourrait grimper dès 2026, et beaucoup se demandent comment protéger leur épargne. Si le projet de loi de finances venait à être adopté, cette taxe sur les revenus du capital pourrait passer de 30 % à 36 %. Heureusement, il existe plusieurs solutions pour limiter cette imposition, voire y échapper complètement.

Pourquoi la « flat tax » inquiète

Depuis 2018, tous les revenus du capital sont soumis à une imposition unique, le fameux prélèvement forfaitaire unique (PFU), plus connu sous le nom de « flat tax ». Actuellement, elle s’élève à 30 %, dont 12,8 % pour l’impôt sur le revenu et 17,2 % de prélèvements sociaux. Une hausse de 6 % en 2026 inquiète de nombreux épargnants, surtout ceux qui comptent sur les intérêts pour compléter leurs revenus.

Mais tous les placements ne sont pas logés à la même enseigne. Certains produits permettent de réduire, voire d’éviter cette taxe, ce qui en fait des options à considérer dès maintenant pour anticiper la hausse.

Les livrets réglementés : sécurité et défiscalisation

Les livrets réglementés restent un refuge pour les épargnants soucieux de ne pas subir la « flat tax ». Ces produits incluent :

  • le Livret A ;
  • le Livret d’épargne populaire (LEP) ;
  • le Livret de développement durable et solidaire (LDDS) ;
  • le Livret jeune.

Les intérêts générés par ces livrets sont entièrement défiscalisés. En clair, vous touchez ce que vous gagnez, sans aucune retenue. Mais attention : ces comptes présentent des limites. Les plafonds sont modestes et les taux d’intérêt relativement bas, ce qui peut réduire l’effet d’une épargne sur le long terme.

Comme le rappelle un expert de Capital, « ces livrets sont parfaits pour sécuriser son épargne, mais ils ne remplacent pas des placements plus dynamiques si l’objectif est de faire croître son capital ».

Assurance-vie, PER et PEA : préparer le long terme

Pour ceux qui veulent capitaliser sur le long terme, les solutions les plus utilisées restent l’assurance-vie, le plan d’épargne retraite (PER) et le plan d’épargne en actions (PEA). Tous sont soumis au PFU, mais chacun offre des avantages pour limiter l’impact fiscal.

Pour l’assurance-vie :

  • il est possible de retirer jusqu’à 4 600 € de gains par an pour une personne seule (9 200 € pour un couple) sans payer d’impôts ;
  • au-delà de ce plafond, la flat tax descend à 24,5 % sur les gains générés par les 150 000 premiers euros taxables ;
  • ces avantages s’appliquent uniquement après le huitième anniversaire du contrat.

Concernant le PER :

  • les retraits en capital, qu’ils soient uniques ou fractionnés, permettent d’échapper à la « flat tax » à la sortie ;
  • il faut toutefois renoncer à la déduction des versements effectués sur le revenu imposable, un avantage qui réduit l’imposition lors de l’épargne.

Enfin, pour les placements boursiers :

  • passer par un PEA permet d’être exonéré d’impôt sur les gains après cinq ans de détention ;
  • cela reste une option intéressante pour ceux qui souhaitent investir en actions tout en bénéficiant d’une fiscalité avantageuse.

Bien choisir selon ses objectifs

Le choix du placement dépend avant tout de vos objectifs. Pour ceux qui privilégient la sécurité, les livrets réglementés restent une valeur sûre. Si l’objectif est d’optimiser la fiscalité sur le long terme, l’assurance-vie et le PER offrent des solutions adaptées. Les investisseurs plus audacieux pourront se tourner vers le PEA pour combiner croissance du capital et exonération fiscale après quelques années.

Il est également essentiel de diversifier ses placements. Miser sur plusieurs types de produits permet de répartir les risques et d’augmenter ses chances de bénéficier d’avantages fiscaux significatifs, même si la « flat tax » venait à augmenter.

En résumé, même si la perspective d’une hausse du PFU inquiète, il existe des alternatives. Les livrets réglementés offrent une défiscalisation immédiate, tandis que l’assurance-vie, le PER et le PEA permettent de préparer sereinement l’avenir tout en limitant l’impact fiscal. Planifier et diversifier son épargne reste la meilleure manière de protéger son capital face à une éventuelle augmentation de la taxe.


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