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En France, plus d’un citoyen sur quatre se retrouve avec un revenu si limité qu’il franchit la ligne de pauvreté ou de modestie. Les dernières statistiques publiées par la DREES (Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques) permettent de comprendre où se situe cette frontière, et quels Français sont les plus concernés en 2025.
Quand parle-t-on de pauvreté ou de revenus modestes ?
Chaque année, une référence claire définit si un Français est « pauvre » ou « modeste ». En 2025, le revenu médian disponible mensuel est de 1 900 euros. Ce chiffre représente ce qui reste dans le porte-monnaie après impôts, aides sociales et charges courantes. Il sert de base pour catégoriser la population :
- Les personnes vivant avec moins de 60 % de ce montant, soit 1 140 €, sont considérées comme pauvres ;
- Celles percevant entre 1 140 € et 1 420 € (60 à 75 % du revenu médian) sont classées modestes ;
Ces seuils sont alignés sur les standards européens et permettent de suivre l’évolution de la précarité. Selon les chiffres, un Français sur quatre se situe dans l’une de ces catégories.
Qui sont les plus exposés ?
Le constat est net : 14,3 % des Français vivent sous le seuil de pauvreté, tandis que 12,6 % sont considérés comme modestes, soit un total de 26,8 % de la population. Les profils sont variés :
- Les « pauvres » sont majoritairement des étudiants, des familles monoparentales, ou des ménages avec plusieurs enfants ;
- Les « modestes » regroupent souvent des retraités, des travailleurs précaires ou à temps partiel, ou encore des actifs proches de la soixantaine ;
Les personnes âgées sont de plus en plus présentes parmi les modestes, leur pouvoir d’achat s’érodant malgré les pensions. L’inflation, le coût de la santé et du logement pèsent lourd sur leurs budgets.
En 2025, toute personne vivant avec moins de 1 140 euros nets par mois est considérée comme pauvre en France.
Comment la France se situe-t-elle en Europe ?
Comparée à ses voisins, la France affiche un paradoxe : elle compte moins de pauvres que la moyenne de l’Union européenne (14,3 % contre 16,9 %), mais davantage de modestes (12,6 % contre 11,7 %). Au total, la proportion atteint 26,8 %, proche de la moyenne européenne (28,7 %).
Les différences entre pays sont importantes :
- En République Tchèque, seuls 8,6 % vivent sous le seuil de pauvreté (fixé à 810 € par mois), ce qui en fait l’un des pays les plus « égalitaires » ;
- En Espagne, plus de 20 % de la population est pauvre, avec un seuil fixé à 900 € et un revenu médian national de 1 500 € ;
- En Allemagne, le taux de pauvreté atteint 17 % malgré un niveau de vie élevé ;
- En Lettonie, 23,4 % des habitants vivent sous le seuil de pauvreté.
Ces écarts s’expliquent par les différences de niveau de vie, la répartition des richesses et la densité des aides sociales.
Les chiffres clés à retenir
- Revenu médian disponible en France : 1 900 € par mois ;
- Seuil de pauvreté : 1 140 € ;
- Seuil de modestie : 1 140 à 1 420 € ;
- Pourcentage de Français concernés : 26,8 % ;
- Profils les plus exposés : étudiants, familles monoparentales, retraités modestes, travailleurs précaires.
Les chiffres montrent que la précarité touche un large éventail de la population, des jeunes aux seniors, et que la vigilance reste de mise pour les politiques publiques et les aides sociales.
En 2025, connaître ces seuils est essentiel pour évaluer sa situation financière et savoir à quelles aides on peut prétendre. L’information permet également de comprendre l’impact des revenus sur le quotidien et sur la capacité à faire face aux dépenses courantes.
En somme, un Français sur quatre vit avec des revenus limités. Cette réalité met en lumière l’importance des mécanismes de soutien et le rôle des décisions publiques pour garantir un minimum de sécurité financière à tous.