Afficher les titres Masquer les titres
En 2025, une nouvelle ligne de démarcation s’installe dans les foyers français : à partir d’un certain niveau de revenu, vous basculez officiellement dans la catégorie des plus aisés. L’Observatoire des inégalités vient de dévoiler ses dernières données, et elles risquent de faire parler, alors que l’idée d’une surtaxe sur les plus hauts revenus refait surface dans le débat public.
Qui est vraiment considéré comme « riche » en France ?
Pour savoir où l’on se situe sur l’échelle sociale, il faut d’abord s’intéresser au revenu médian. C’est le chiffre qui sépare la population en deux moitiés : 50 % des Français gagnent moins, 50 % gagnent plus. En 2025, ce revenu médian atteint 2 028 euros nets par mois. Il tient compte de tout : salaires, pensions, allocations, revenus immobiliers ou financiers, après impôts et cotisations sociales.
Selon l’Observatoire des inégalités, le seuil de richesse correspond au double de ce revenu médian. Résultat : une personne seule est considérée comme riche dès qu’elle perçoit 4 056 euros nets mensuels. C’est 196 euros de plus que l’année dernière. Cela équivaut à plus de 48 600 euros par an, et vous place parmi les 7 % des Français les mieux lotis.
Le niveau de richesse dépend de la composition du foyer
Mais attention, ce seuil évolue selon votre situation familiale. Car vivre seul avec 4 000 euros par mois, ce n’est pas la même chose que faire vivre une famille entière avec cette somme. L’Observatoire adapte donc ses calculs :
- Une famille monoparentale avec un enfant de moins de 14 ans est considérée comme riche à partir de 5 272 euros par mois ;
- Un couple avec deux adolescents bascule dans la richesse à partir de 10 138 euros nets mensuels ;
- Et plus la taille du foyer augmente, plus le seuil grimpe en proportion.
*« Le niveau de vie doit toujours être mis en regard du nombre de personnes à charge »*, rappelle l’Observatoire.
Et pour faire partie des 1 % les plus riches ?
Si vous pensiez que 4 000 euros par mois suffisaient à faire partie des ultra-riches, détrompez-vous. Il faut viser bien plus haut. Pour entrer dans le cercle très fermé du top 1 %, une personne seule doit gagner au moins 7 512 euros nets chaque mois. Cela représente environ 630 000 personnes en France.
Et pour les 0,1 % les plus fortunés, on atteint des montants vertigineux : plus de 19 514 euros par mois. Des revenus souvent issus du capital, des rentes ou d’activités à très haute valeur ajoutée.
Et du côté des plus modestes ?
À l’inverse, la pauvreté se définit également avec précision. Le seuil de pauvreté est fixé à 60 % du revenu médian, soit 1 288 euros nets par mois en 2025. En dessous de ce niveau, les difficultés à couvrir les dépenses essentielles s’accumulent.
Entre 1 288 et 1 608 euros mensuels, on parle de revenus « modestes ». C’est souvent le cas des personnes seules, retraitées ou en emploi précaire. Puis vient la grande catégorie des classes moyennes, avec des revenus compris entre 1 608 et 2 941 euros. Et au-delà de 2 941 euros, on entre dans la « classe aisée », juste en dessous du seuil de richesse.
Pourquoi ces chiffres comptent plus que jamais en 2025
Ces données ne sont pas qu’un simple repère statistique. Elles servent aussi de base aux débats politiques. En pleine discussion sur une possible surtaxe des hauts revenus, savoir où commence la richesse permet d’identifier qui serait concerné par de nouvelles contributions fiscales.
Et cela va bien au-delà des chiffres : *« Derrière chaque seuil, il y a des réalités sociales très différentes. C’est un miroir de notre société, de ses inégalités et de ses fractures »*, souligne un membre de l’Observatoire interrogé par plusieurs médias.
Par ailleurs, ces repères peuvent aussi aider les Français à mieux comprendre où ils se situent, sans fantasme ni culpabilité, mais avec lucidité. En clair, il s’agit moins de pointer du doigt que de rendre visible l’écart qui sépare certains foyers de la majorité.
Ce qu’il faut retenir
Si vous gagnez plus de 4 056 euros nets par mois en 2025, vous êtes officiellement considéré comme « riche » selon les dernières analyses de l’Observatoire des inégalités. Un seuil qui varie selon la taille de votre foyer, mais qui permet de mieux cerner les inégalités de revenus dans le pays.
Ces repères sont essentiels pour comprendre les tensions économiques actuelles, mais aussi pour anticiper les choix politiques à venir. Et à l’heure où chaque euro compte dans de nombreux foyers, ces indicateurs prennent une dimension encore plus concrète.
