Victoire confirmée : le tribunal donne tort à Enedis sur l’installation de ses compteurs

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La nouvelle fait l’effet d’un séisme dans le monde de l’énergie. Pour la toute première fois, un juge a exigé le retrait d’un compteur Linky, donnant raison à un particulier face à Enedis. Derrière cette affaire, c’est toute la question du consentement face aux technologies imposées qui revient sur le devant de la scène.

Quand un particulier tient tête à Enedis

L’histoire se déroule dans la Loire, où Pierre Cascina, un citoyen ordinaire, voit s’installer un compteur Linky chez lui en 2022. Très vite, il commence à ressentir des maux de tête et des troubles du sommeil. Convaincu d’un lien avec le nouveau boîtier électrique, il saisit la justice.

En 2024, le tribunal administratif de Lyon lui donne raison. Malgré l’absence de preuve scientifique formelle, les juges ont retenu la réalité de sa souffrance. En s’appuyant sur le principe de précaution, ils ont ordonné le retrait du compteur litigieux.

Une première judiciaire aux conséquences majeures

Jusqu’ici, Enedis balayait toutes les plaintes, mettant en avant :

  • la conformité de ses compteurs aux normes européennes ;
  • l’absence de preuve concrète de nocivité ;
  • le caractère obligatoire du programme Linky ;
  • les avantages écologiques liés aux relevés à distance.

Mais cette fois, l’argumentaire a vacillé. Pour les associations opposées aux compteurs connectés, c’est un tournant décisif. Leur porte-parole annonce déjà plus de 1200 cas similaires prêts à être plaidés en justice.

Un débat entre modernité et santé

Le programme Linky a été lancé pour moderniser notre réseau électrique et faciliter la transition énergétique. Pourtant, sur le terrain, de nombreux citoyens rapportent des effets indésirables après l’installation du compteur. C’est ce décalage entre discours institutionnel et ressenti personnel qui alimente la méfiance.

Le docteur Fenech, spécialiste des ondes, tire la sonnette d’alarme depuis 2023 : *« L’accumulation d’ondes dans notre quotidien n’est pas sans conséquence. Entre 3 et 5 % de la population pourrait y être plus sensible. »*

Pourtant, du côté des autorités sanitaires, on continue de minimiser. L’Agence nationale de sécurité sanitaire martèle qu’il n’existe à ce jour aucun lien avéré entre les ondes électromagnétiques et les pathologies évoquées par certains usagers.

Les Français veulent plus de protection

Ce flou scientifique ne calme pas les inquiétudes. Une enquête récente menée par l’INSERM révèle que 67 % des Français réclament désormais une meilleure protection face aux ondes artificielles. Ce chiffre témoigne d’une préoccupation de plus en plus partagée.

La bataille ne se limite plus aux seuls compteurs Linky. De plus en plus de citoyens contestent l’invasion de leur espace personnel par des technologies qu’ils n’ont pas choisies. Et la justice commence à leur donner raison.

Vers un nouveau cadre juridique ?

Cette affaire relance un vieux débat : peut-on imposer des technologies dans un foyer sans le consentement de ses occupants ? Pour beaucoup, cette décision marque un pas vers une reconnaissance plus forte des libertés individuelles.

Le gouvernement semble en avoir pris conscience. En juin 2025, la ministre de la Transition écologique a lancé un audit associant médecins, juristes et associations. Une première depuis le lancement du compteur en 2015. Objectif : repenser les règles du jeu.

De son côté, le Défenseur des droits avait déjà alerté sur le manque de cadre clair autour de ces installations. Cette fois, les lignes pourraient bien bouger.

Un signal fort pour les consommateurs

Ce verdict lyonnais pourrait bien faire des émules. Enedis, jusqu’ici intouchable, se voit contraint de composer avec un adversaire inattendu : la justice. Et derrière elle, des milliers de citoyens qui demandent simplement à pouvoir choisir ce qui entre chez eux.

Ce bras de fer pose les bases d’un changement de société. Car si le progrès est souvent une bonne chose, il doit désormais rimer avec respect des personnes. Cette affaire l’a prouvé : même un simple particulier peut faire vaciller un géant, quand il s’agit de défendre sa santé, son chez-soi et ses droits.


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