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- Quand l’intervention du notaire est réellement obligatoire
- Quand le recours au notaire reste conseillé
- Comment remplir soi-même sa déclaration de succession
- Calculer facilement les droits de succession
- Envoyer sa déclaration et régler les droits
- Les avantages de cette approche
- Quand faire appel à un notaire reste pertinent
- Un geste simple pour alléger la facture
Perdre un proche est déjà une épreuve difficile, et s’ajoutent souvent des formalités administratives complexes. Parmi elles, la succession peut coûter cher, notamment quand un notaire est mandaté pour accomplir certaines démarches. Pourtant, il existe des moyens légaux de réduire ces frais de plusieurs milliers d’euros.
Quand l’intervention du notaire est réellement obligatoire
En France, après un décès, seuls deux actes exigent la présence d’un notaire : l’établissement de l’acte de notoriété, qui identifie les héritiers et leurs parts, et le transfert de propriété, qui permet d’inscrire les nouveaux propriétaires au fichier immobilier des services fiscaux. Pour toutes les autres démarches, le recours au notaire est conseillé mais pas impératif.
En pratique, la majorité des héritiers confient également la rédaction de la déclaration de succession à leur notaire. Cela permet de déléguer une tâche fastidieuse, mais engendre des coûts souvent élevés. Pour une succession dont l’actif brut atteint 500 000 €, les frais peuvent dépasser 2 000 €, s’ajoutant aux droits de succession déjà dus.
Quand le recours au notaire reste conseillé
Faire appel à un notaire est particulièrement utile si le patrimoine est complexe ou si des conflits familiaux sont à prévoir. Cela permet de sécuriser la procédure et d’éviter les erreurs dans l’évaluation des biens. *Mais il faut savoir que cette démarche reste facultative pour la déclaration de succession*, même quand des biens immobiliers sont présents.
Comment remplir soi-même sa déclaration de succession
Rien n’empêche un héritier de rédiger la déclaration de succession lui-même. Cette déclaration doit comporter :
- Les identités complètes et adresses du défunt et des héritiers ;
- Le détail de l’actif et du passif du défunt ;
- La part revenant à chaque héritier et les droits correspondants.
La notice fiscale 2705-SD fournit toutes les indications nécessaires pour remplir correctement ce document. Il faudra notamment :
- Lister tous les biens imposables, avec coordonnées des établissements financiers et adresses des biens immobiliers ;
- Totaliser l’ensemble des actifs ;
- Dresser la liste des dettes : impôts restants, emprunts non remboursés, chèques non encaissés, etc.
La différence entre l’actif et les dettes constitue l’actif net successoral taxable, qui sera ensuite réparti entre les héritiers selon l’acte de notoriété.
Calculer facilement les droits de succession
Chaque héritier paie des droits de succession sur sa part, après abattement légal. Cette étape est désormais simple grâce aux outils de simulation en ligne proposés par les services fiscaux. Ils permettent de connaître rapidement le montant à payer et d’éviter toute erreur.
Envoyer sa déclaration et régler les droits
Une fois la déclaration complétée, il faut :
- Signer le formulaire ;
- L’envoyer au service des droits d’enregistrement du domicile du défunt ;
- Joindre le règlement des droits de succession, généralement par virement bancaire.
Pour le virement, il est nécessaire d’obtenir au préalable le RIB du service compétent afin que le paiement soit correctement affecté.
Les avantages de cette approche
En rédigeant soi-même la déclaration, les héritiers peuvent réaliser une économie significative, pouvant dépasser 2 000 € pour un patrimoine de 500 000 €. Cela représente un montant non négligeable, surtout pour des familles souhaitant limiter les coûts liés à la succession.
Cette méthode offre également une meilleure maîtrise sur le calendrier des démarches et permet de suivre chaque étape de près. *Un héritier averti peut ainsi éviter des erreurs et des retards coûteux*, tout en respectant la législation.
Quand faire appel à un notaire reste pertinent
Même si la déclaration peut être réalisée soi-même, certaines situations exigent un accompagnement professionnel :
- Si l’évaluation des biens est complexe ;
- En cas de désaccord entre héritiers ;
- Pour sécuriser les transactions immobilières liées à la succession.
Dans ces cas, le notaire assure une protection juridique et facilite la coordination entre les parties.
Un geste simple pour alléger la facture
Pour beaucoup, le recours au notaire est une habitude. Pourtant, il est possible de réduire significativement les frais en remplissant soi-même la déclaration de succession, tout en respectant les obligations légales. Cette démarche proactive permet aux héritiers de garder le contrôle et d’économiser sur une dépense souvent lourde après le décès d’un proche.
En somme, prendre le temps de se renseigner et de suivre la procédure permet de préserver plusieurs milliers d’euros et d’éviter de surcharger un budget déjà mis à l’épreuve par la perte d’un proche. Une économie simple, légale et efficace pour les héritiers avertis.

