Semaine de 4 jours en Islande : 6 ans plus tard, les résultats donnent raison aux experts

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Il y a six ans, l’Islande prenait un pari audacieux : réduire le temps de travail à quatre jours par semaine. Un projet qui, à l’époque, paraissait risqué aux yeux de beaucoup. Pourtant, les résultats sont aujourd’hui sans appel. Ce qui avait commencé comme une simple expérience limitée à 2 500 salariés est devenu une révolution adoptée par près de 90 % de la population active. Moins de jours au bureau, mais plus d’efficacité, plus de bien-être et un vrai impact sur la société toute entière.

Moins de jours, plus d’énergie : l’effet inattendu sur la productivité

Lorsque l’Islande a testé la semaine de 4 jours, les sceptiques redoutaient une baisse de performance. Pourtant, les études ont montré que la productivité est restée stable, voire en hausse dans certains secteurs. Mais surtout, les salariés se sont déclarés plus motivés et nettement moins stressés.

Avec un meilleur équilibre entre vie pro et vie perso, les Islandais ont retrouvé du temps pour eux. Ce changement a été accueilli à bras ouverts par la génération Z, qui valorise fortement la santé mentale et le temps libre. « Je ne redoute plus les lundis, car je sais que mon week-end commence dès jeudi soir », confie une employée de 31 ans, ravie de ce nouvel emploi du temps.

Une avancée majeure pour l’égalité hommes-femmes

Au-delà du confort quotidien, cette réforme a eu un effet surprenant sur la vie de famille et les relations entre les sexes. En travaillant moins, les hommes ont commencé à prendre davantage part aux tâches domestiques et à s’impliquer dans l’éducation des enfants. Cela a permis un rééquilibrage au sein des foyers, jusque-là marqué par des rôles genrés plus classiques.

Contrairement à d’autres pays où les horaires sont simplement condensés sur quatre jours, l’Islande a maintenu la réduction d’heures sans perte de salaire. Ce choix a été rendu possible grâce à des investissements massifs dans les outils numériques et le télétravail. Résultat : les salariés ne travaillent pas plus longtemps les autres jours, ils travaillent mieux, avec un rythme plus respectueux de leur santé.

Quand le numérique fait toute la différence

Le secret de cette réussite ? Une infrastructure digitale ultra performante. Même dans les régions les plus isolées, les connexions Internet sont rapides et fiables. Cela a permis une transition en douceur vers le travail à distance, sans impact sur l’activité économique.

Les jeunes générations, déjà familières des outils numériques, ont naturellement intégré les réunions virtuelles, le travail collaboratif en ligne et les plannings flexibles. Cette adaptation rapide a permis de rendre la semaine plus courte sans perte d’efficacité.

« J’ai retrouvé mes week-ends. J’ai recommencé à peindre, à me balader… et je suis bien plus créative au bureau », raconte une designer islandaise qui a vu sa vie changer du tout au tout.

Un modèle qui inspire, mais pas si simple à copier

Devant un tel succès, d’autres pays commencent à s’y intéresser sérieusement. Des programmes pilotes ont été lancés en Espagne, au Portugal, au Royaume-Uni et en Allemagne. Mais les résultats sont parfois en demi-teinte. En Belgique, par exemple, les salariés doivent rattraper les heures perdues les autres jours, ce qui enlève tout bénéfice réel à la mesure.

L’expérience islandaise montre que le facteur clé est de placer l’humain au cœur du changement. Ce n’est pas qu’une question de planning : c’est une vision du travail qui respecte le temps, la santé et l’équilibre des salariés.

Un futur du travail plus humain ?

En misant sur la qualité de vie plutôt que la quantité d’heures, l’Islande a ouvert la voie à une transformation durable du monde professionnel. Si les autres pays veulent suivre le mouvement, il leur faudra adapter non seulement leurs horaires, mais aussi leur culture du travail et leurs infrastructures.

Le message est clair : quand les salariés se sentent respectés, ils donnent le meilleur d’eux-mêmes. Et parfois, une simple journée de repos en plus peut changer bien plus que l’on croit.

De plus en plus de voix s’élèvent en faveur d’un temps de travail réduit. Et vous, seriez-vous prêt à troquer votre semaine classique contre un rythme plus équilibré ?


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