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Si vous avez lancé un Plan épargne logement (PEL) en 2011, un changement important se profile à l’horizon. En effet, ces PEL arrivent à leur terme et seront automatiquement fermés d’ici 2026. Après avoir profité pendant 15 ans d’un taux attractif à 2,5 %, il est temps de réfléchir à la suite pour votre épargne. On vous explique tout ce qu’il faut savoir sur cette clôture automatique et ce qui vous attend ensuite.
Une échéance incontournable : fermeture des PEL en 2026
Depuis le 1er mars 2011, tous les PEL sont limités à une durée de 15 ans. Passé ce délai, ils sont fermés sans intervention de l’épargnant. Pour ceux qui ont ouvert leur PEL en 2011, la date butoir approche rapidement : la fermeture automatique interviendra d’ici fin 2026. Si vous ne retirez pas vos fonds, votre PEL sera transformé en compte sur livret classique, ce qui signifie la perte des droits à prêt associés.
Quelques précisions utiles :
- Le plafond des versements est fixé à 61 200 euros, mais ce montant peut être dépassé grâce à la capitalisation des intérêts ;
- – Depuis 10 ans, il n’est plus possible d’alimenter un PEL ;
- – Pour les PEL ouverts en 2011, les versements sont bloqués depuis 2022 ;
- – Les PEL ouverts avant le 1er mars 2011 ne sont pas concernés par cette fermeture automatique.
Un phénomène qui va toucher des millions de plans
La période 2026-2030 verra une vague massive de clôtures automatiques. La Banque de France indique que cette étape sera majeure en raison du fort nombre d’ouvertures réalisées entre 2013 et 2016. En 2014, on comptait ainsi 1,5 million d’ouvertures nettes, un record historique.
Pour donner une idée de l’impact, à fin 2024, les PEL ouverts entre 2011 et 2015 représentent 41 % de l’encours total. D’ici 2030, ce sont 36 % des PEL, soit environ 93 milliards d’euros, qui seront clôturés. Le pic de fermeture est attendu en 2030, avec 1,1 million de plans et 28 milliards d’euros d’encours.
Cependant, la Banque de France tempère ce tableau : « Les PEL ouverts entre 2011 et 2015 sont aussi ceux dont les encours ont le plus baissé ces dernières années, ce qui pourrait atténuer la chute brutale des montants à venir ». Depuis trois ans, la décollecte touche essentiellement ces générations de PEL. En 2024, le montant moyen détenu sur un PEL s’élève à 25 017 euros.
Le PEL : un placement immobilier… ou un livret bien rémunéré ?
Conçu à l’origine comme un outil d’épargne à moyen terme pour financer un projet immobilier, le PEL a longtemps offert un taux avantageux. Entre février et juillet 2011, son taux était fixé à 2,5 %, supérieur à celui du Livret A, qui ne dépassait pas 2 % à cette époque. Ce taux était garanti pendant toute la durée du plan.
Mais la donne évolue. Depuis août 2025, le taux du Livret A baisse fortement, passant de 2,4 % à 1,70 %. Le PEL, quant à lui, rémunère désormais à 1,75 % depuis le 1er janvier 2025, un rendement moins attractif qu’avant.
Après au moins quatre ans d’épargne, le PEL donne droit à un prêt pour financer l’achat ou des travaux dans la résidence principale. Le taux de ce prêt correspond au taux du plan, augmenté des frais de gestion et financiers, qui peuvent atteindre jusqu’à 1,20 % (voire 1,70 % pour les PEL ouverts avant février 2015). Pour un PEL ouvert entre 2011 et 2015, le taux d’emprunt potentiel peut donc atteindre 3,7 %.
Un outil détourné par la faiblesse des taux immobiliers
La Banque de France souligne que durant la période de taux d’intérêt bas, entre 2015 et 2022, beaucoup ont utilisé le PEL comme un simple support d’épargne, sans avoir recours au prêt. Mais la hausse récente des taux immobiliers pourrait remettre le PEL au cœur des projets immobiliers.
Le taux moyen des crédits immobiliers sur 20 ans s’élevait à 4,5 % en 2024 et à 3,98 % au premier trimestre 2025. Avec un taux d’emprunt PEL à 2,95 % (1,75 % + 1,20 % de frais), ce produit retrouve un certain intérêt pour les emprunteurs.
Que faire avant la clôture de votre PEL ?
La clôture automatique de votre PEL en 2026 marque une étape importante. Il est essentiel d’anticiper cette échéance pour choisir une nouvelle solution d’épargne adaptée. Plusieurs options s’offrent aux épargnants, notamment :
- Réorienter les fonds vers un compte sur livret ou un livret d’épargne réglementée ;
- Opter pour des produits plus rémunérateurs comme les SCPI ou les assurances-vie ;
- Considérer l’investissement immobilier direct ou via des dispositifs spécifiques.
Ce virage demande réflexion, car le contexte économique et les taux d’intérêt évoluent rapidement. « Les clôtures automatiques des PEL vont être un moment clé pour de nombreux épargnants », souligne un expert financier.
En résumé, si votre PEL date de 2011, préparez-vous à sa fermeture prochaine et prenez le temps d’étudier vos alternatives pour continuer à faire fructifier votre argent dans les meilleures conditions.
