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Le ministère des Transports et de la Mobilité durable engage près de 1,4 million de dollars pour numériser ses documents techniques et administratifs. Un investissement qui suscite des interrogations sur l’usage des fonds publics et la modernisation de la gestion documentaire au sein de l’administration.
Un contrat de grande envergure
L’an dernier, un contrat de trois ans a été attribué à l’entreprise Theodore Azuelos Consultants en technologie pour assurer la numérisation des documents du ministère. La mission ne se limite pas à scanner les dossiers ; elle comprend également la gestion et le classement des fichiers électroniques selon les normes en vigueur. L’objectif affiché est de faciliter l’accès aux informations et de respecter les obligations de conservation et de sécurité des données.
Émilie Lord, porte-parole du ministère, précise que la tâche est loin d’être anodine : « Plus de 1,8 million de pages ont été numérisées au cours de la dernière année », souligne-t-elle, illustrant l’ampleur du projet et le volume impressionnant de documents traités.
Du papier au numérique : un processus complexe
Une fois numérisés, les documents sont soigneusement remis en boîte avant d’être transférés au Centre gouvernemental de traitement massif. Là, ils sont entreposés et, selon le calendrier de conservation, pourront être détruits à terme. Ce processus est conçu pour garantir que l’information reste accessible tout en respectant les normes légales de gestion documentaire.
Les coûts d’entreposage et de maintenance de ces archives numériques sont également intégrés dans le budget global du ministère. Mme Lord insiste : « Ces dépenses font partie de la planification budgétaire régulière et sont anticipées dans nos prévisions financières ».
Une démarche qui a un précédent
Cette opération n’est pas la première du genre. En 2021, un contrat similaire avait été signé avec la même entreprise pour un montant initial d’environ 1 million de dollars. Finalement, la facture avait été inférieure aux prévisions et s’était établie à 750 000 $. Cette expérience a sans doute servi de base pour évaluer le coût et l’organisation du projet actuel.
Les administrations publiques sont de plus en plus nombreuses à se tourner vers la numérisation pour optimiser la gestion des documents et réduire le stockage physique. Dans le cas du ministère des Transports, le passage au numérique permet non seulement de moderniser le traitement des dossiers, mais aussi de faciliter l’accès pour les services internes et de sécuriser les informations sensibles.
Un investissement sous l’œil du public
Le montant de 1,39 million de dollars pour trois ans a été souligné dans plusieurs médias, dans le cadre de la série « Où vont vos impôts ? ». L’objectif est de rendre les dépenses publiques plus transparentes et de montrer comment l’argent des contribuables est utilisé pour moderniser les services.
Certains observateurs s’interrogent sur l’ampleur de l’investissement, surtout lorsqu’on compare avec le projet de 2021 dont les coûts avaient été inférieurs. D’autres estiment que la numérisation massive des archives est un pas nécessaire pour améliorer l’efficacité administrative et réduire le recours aux documents papier, souvent lourds à gérer et coûteux à stocker.
Une gestion moderne et efficace
Au-delà des chiffres, ce projet reflète la volonté du ministère de se moderniser et d’adopter des méthodes de travail plus durables. La transformation des documents papier en fichiers numériques permet un accès rapide, sécurisé et centralisé aux informations, ce qui représente un avantage pour la planification des projets et la transparence administrative.
En résumé, même si la facture de 1,4 million de dollars peut paraître importante, elle s’inscrit dans un cadre plus large de modernisation et de rationalisation des services publics. La numérisation des archives du ministère des Transports illustre comment l’administration investit pour gagner en efficacité et sécuriser ses informations, tout en s’adaptant aux besoins du XXIe siècle.
Un projet ambitieux qui met en lumière la complexité et le coût réel de la transformation numérique des services publics, tout en rappelant aux citoyens que chaque investissement a son rôle dans le fonctionnement quotidien de l’État.