Mauvaise nouvelle : Ryanair envisage de fermer 8 lignes en France et en Belgique, dont Beauvais, Marseille et Nîmes

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La nouvelle risque de faire grincer des dents du côté des voyageurs européens. La compagnie low-cost Ryanair envisagerait de supprimer plusieurs liaisons dans toute l’Europe, dont huit au départ d’aéroports français et belges. Si la firme n’a encore rien officialisé, les signes d’un vaste plan de réduction de capacité se multiplient. Et certains aéroports régionaux pourraient bien en payer le prix fort.

Des suppressions repérées avant même l’annonce officielle

À l’origine de cette révélation, un compte X (ex-Twitter) bien connu du milieu aérien, @SeanM1997. Cet observateur publie régulièrement des informations précises sur les compagnies européennes, souvent avant leur confirmation officielle. Cette fois, il affirme que Ryanair s’apprête à retirer pas moins de 26 lignes sur le continent. Parmi elles, huit concerneraient directement la France et la Belgique.

Sur le site de la compagnie irlandaise, plusieurs destinations commencent d’ailleurs à disparaître des systèmes de réservation. Les voyageurs constatent qu’il devient impossible de réserver certains vols, laissant penser que ces coupes sont bien en préparation. Le tout intervient dans un contexte où Ryanair assume vouloir « réduire la voilure » pour mieux optimiser ses coûts.

Six aéroports français touchés de plein fouet

En France, six aéroports régionaux seraient concernés. À Perpignan et Strasbourg, la liaison vers Agadir disparaîtrait du programme. Une perte importante, tant la destination marocaine est prisée pour ses plages et son climat ensoleillé. Valence subirait le même sort avec la suppression de sa connexion vers le Maroc.

Autre coup dur : l’aéroport de Beauvais verrait s’envoler sa ligne vers Helsinki. Cette liaison vers la capitale finlandaise était l’une des rares portes d’entrée vers le Nord de l’Europe pour les Franciliens cherchant des vols à petits prix. La disparition de cette destination réduit encore l’offre vers la Scandinavie, déjà limitée depuis la région parisienne.

À Clermont-Ferrand, c’est la ligne vers Londres-Stansted qui serait supprimée. Une perte symbolique pour l’aéroport auvergnat, qui misait sur cette liaison pour attirer davantage de voyageurs britanniques et dynamiser le tourisme local. Par ailleurs, Stansted abandonnerait aussi plusieurs destinations internationales, comme Kalamata en Grèce, Ouarzazate au Maroc ou encore Ponta Delgada aux Açores.

De son côté, Nîmes perdrait sa ligne vers Porto, très appréciée des habitants du Gard. Les signaux sont clairs : la liaison a déjà disparu du site de Ryanair, contrairement à d’autres vols simplement suspendus pour la saison hivernale. Malgré les déclarations rassurantes de la métropole, propriétaire de l’aéroport, la suppression semble bel et bien actée.

Enfin, Marseille verrait s’envoler sa ligne vers Reggio Calabria, dans le sud de l’Italie. Une destination qui disparaîtrait du catalogue provençal, ajoutant encore un nom à la liste des dessertes réduites par Ryanair dans la région.

Charleroi également dans le viseur

La Belgique n’est pas épargnée. L’aéroport de Charleroi, véritable hub de Ryanair, perdrait deux lignes : Bergerac en Dordogne et Ponta Delgada aux Açores. Si l’aéroport wallon conserve encore de nombreuses destinations, ces suppressions illustrent bien la volonté de la compagnie de se recentrer sur les routes les plus rentables.

Ryanair semble donc poursuivre la même logique de rationalisation qu’en France : maintenir les liaisons les plus performantes tout en coupant celles dont la rentabilité est jugée trop faible.

Une stratégie calculée de réduction des coûts

Ces décisions ne sont pas anodines. La compagnie irlandaise traverse actuellement une phase de réduction de capacité dans plusieurs pays européens. L’objectif affiché : peser sur les gouvernements et les gestionnaires d’aéroports afin d’obtenir une baisse des taxes aéroportuaires.

Le principe est simple : en supprimant certaines lignes, Ryanair fait passer le message que les coûts sont devenus trop élevés pour maintenir certaines dessertes. Une manière de transformer une mauvaise nouvelle pour les voyageurs en argument de négociation face aux autorités locales. Plusieurs observateurs estiment que cette stratégie, déjà utilisée par le passé, pourrait à nouveau porter ses fruits.

Des aéroports régionaux fragilisés

Ces suppressions inquiètent fortement les aéroports régionaux français. Beaucoup d’entre eux dépendent de Ryanair pour attirer les touristes étrangers et justifier leur activité économique. À Perpignan, Nîmes ou Clermont-Ferrand, la compagnie low-cost joue souvent un rôle central dans le maintien du trafic aérien. Sans ces lignes, la fréquentation risque de baisser, et les retombées locales avec.

Pour les voyageurs, la situation est tout aussi frustrante. Moins de destinations, plus de correspondances, et des prix qui pourraient grimper sur les rares lignes restantes. Reste à savoir si d’autres compagnies saisiront l’occasion de combler ces vides laissés dans le ciel français et belge.

Dans un secteur aérien en pleine mutation, cette nouvelle vague de coupes rappelle à quel point les équilibres économiques sont fragiles. Et pour les aéroports régionaux, chaque ligne perdue est un pari sur l’avenir qui s’envole un peu plus haut…


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