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Après l’annonce de la fermeture définitive d’un magasin Maisons du Monde en juin dernier, une nouvelle secoue cette fois les amateurs d’ustensiles de cuisine. Une enseigne bien connue des gourmets a tiré sa révérence dans la zone commerciale de l’Autre Faubourg, à Cholet, laissant derrière elle un local vide et des clients déçus.
Un concurrent de Maisons du Monde contraint de jeter l’éponge
À peine quelques mois après l’installation d’un magasin de prêt-à-porter Jennifer, un autre commerce du même secteur commercial ferme ses portes. Cette fois, c’est Marmite & Cocotte, réputée pour ses articles de cuisine, qui met fin à son activité.
La décision ne vient pas d’un choix stratégique, mais d’une situation financière critique. En février dernier, la société SAS Jenny and Flux, gérée par Markyse et dirigée par Florian Vincent-Pelligry, a été placée sous redressement judiciaire par le tribunal de commerce d’Angers. Une période d’observation de six mois avait été accordée dans l’espoir de redresser la barre. Mais le 16 juillet 2025, la sentence est tombée : liquidation judiciaire, scellant définitivement le sort de l’enseigne, à l’instar de La Foir’Fouille ou de certaines boutiques Maisons du Monde.
Maisons du Monde : un contexte économique tendu
L’année 2024 avait déjà marqué un tournant difficile pour Maisons du Monde. Face à une baisse de 10 % de ses ventes, l’enseigne d’ameublement et de décoration a dû engager un plan de restructuration. Les raisons ? Une combinaison de facteurs : crise sanitaire, inflation, incertitudes géopolitiques et perte de confiance d’une partie des consommateurs.
Un communiqué de l’entreprise rappelait alors la réalité du marché : « Le contexte est difficile pour le secteur Maisons et Décoration ». Avant de fermer certaines boutiques, l’enseigne avait tenté de séduire les clients avec des remises allant jusqu’à 50 %, ce qui avait attiré un grand nombre de visiteurs en quête de bonnes affaires.
Un plan pour rebondir
Malgré ces fermetures, Maisons du Monde ne baisse pas les bras. La direction prévoit de réaliser 85 millions d’euros d’économies brutes sur trois ans, tout en préservant ses effectifs. « On ne tire pas la sonnette d’alarme et on ne se sépare de personne. Les 8000 collaborateurs vont rester. Par rapport à d’autres concurrents, on tient le cap. On est optimiste », affirmait-elle au micro d’Actu.fr.
Ce discours se veut rassurant, d’autant que l’entreprise ambitionne d’ouvrir plusieurs centaines de nouvelles boutiques d’ici 2026. Un pari audacieux, dans un marché de l’ameublement et de la décoration bousculé par les mutations des habitudes de consommation.
Un paysage commercial en mutation
La fermeture de Marmite & Cocotte à Cholet illustre un phénomène plus large : la fragilité de certaines enseignes face aux crises économiques successives. Zones commerciales désertées, concurrence accrue d’Internet, charges élevées… les défis sont nombreux pour les magasins physiques.
Pour les consommateurs, ces fermetures successives sonnent comme un rappel : même les enseignes bien implantées ne sont pas à l’abri. Et pour les villes, chaque rideau baissé est un pas de plus vers la transformation du paysage commercial local.
Entre prudence et optimisme, Maisons du Monde poursuit donc sa route, tandis que Marmite & Cocotte rejoint la liste, de plus en plus longue, des enseignes qui ont dû dire adieu à leurs clients. Une page se tourne dans la zone de l’Autre Faubourg… en attendant de voir quelle nouvelle enseigne viendra y écrire la suivante.
