Les experts ont tranché : en France, les retraités qui s’en sortent le mieux ont tous ce budget mensuel, considéré comme « le minimum syndical »

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Avec l’inflation persistante et les dépenses qui grimpent partout, une question revient sans cesse chez les futurs retraités : quel budget faut-il réellement pour mener une vie sereine après 65 ans ? Une étude récente apporte une réponse claire, loin des idées reçues. Elle dévoile une estimation moyenne qui permet de couvrir le quotidien, mais aussi de préserver un certain confort et un vrai lien social.

Un coût de la vie qui pèse de plus en plus après 65 ans

Pour beaucoup de seniors, anticiper la retraite devient un véritable défi. Le prix de l’énergie, des assurances, des courses ou encore des services du quotidien ne cesse d’augmenter. Les spécialistes expliquent que le niveau de vie ne dépend pas seulement des dépenses indispensables, mais aussi d’éléments plus subtils : habitudes de vie, état de santé, taille du logement ou dynamisme social. Ces paramètres forment un ensemble qui influence fortement le budget final.

Pour aider à y voir plus clair, les experts s’appuient sur des budgets de référence. Il s’agit de seuils repères destinés à indiquer combien il faut, au minimum, pour vivre correctement, rester autonome et maintenir une présence active dans la société. Ces budgets intègrent non seulement les charges fixes mais aussi les petits plaisirs qui donnent du sens au quotidien.

Logement : la dépense qui fait toute la différence

Le premier poste qui pèse lourd dans la vie d’un retraité, c’est le logement. C’est souvent lui qui crée l’écart le plus important d’un ménage à l’autre. Quelques éléments suffisent à changer la donne :

  • le statut d’occupation : locataire ou propriétaire sans crédit ;
  • la localisation du logement ;
  • la surface et l’aménagement intérieur ;
  • la performance énergétique et les travaux d’isolation.

Pour les locataires, le loyer peut engloutir jusqu’à un tiers des revenus, ce qui laisse peu de marge pour le reste. À l’inverse, les propriétaires ayant terminé leur remboursement profitent d’un budget beaucoup plus souple. Une bonne gestion des contrats d’énergie, une isolation adaptée ou des équipements économes permettent également d’alléger les factures mensuelles.

Santé : un pilier incontournable du budget

Juste derrière le logement, la santé occupe une place cruciale dans le budget des retraités. Même si une large part des soins est prise en charge, certains frais restent à la charge du patient. Il faut compter :

  • la complémentaire santé ;
  • les consultations non remboursées ;
  • les soins dentaires ou optiques ;
  • les équipements médicaux du quotidien.

Selon les situations, ces dépenses peuvent rapidement atteindre plusieurs centaines d’euros par mois. Heureusement, des dispositifs existent pour réduire la note. Certaines collectivités proposent des aides locales, notamment pour les seniors vivant seuls ou ayant des revenus modestes. De plus, un suivi médical régulier limite souvent les frais imprévus et aide à préserver l’autonomie sur le long terme.

Bien vivre ne se résume pas à payer des factures

Les professionnels rappellent que la retraite n’est pas seulement une affaire de dépenses obligatoires. Pour bien vivre, il faut aussi préserver une vie sociale active, un élément essentiel pour le moral comme pour la santé. Les budgets de référence incluent donc :

  • les sorties culturelles ;
  • les loisirs accessibles ;
  • les vacances occasionnelles ;
  • la participation à la vie associative ou à un club ;
  • les transports dédiés aux activités sociales.

Un pass senior, quelques abonnements adaptés ou des bons plans locaux permettent de profiter de moments conviviaux sans alourdir les dépenses. Ces instants sont précieux : ils évitent l’isolement et renforcent le sentiment d’appartenance, deux points clés pour un vieillissement harmonieux.

Le chiffre dévoilé : le budget mensuel jugé “minimum syndical”

D’après une analyse menée par Retraite.com et Silver Alliance, relayée par MoneyVox, le budget nécessaire pour bien vieillir chez soi continue de progresser. Leur enquête s’appuie sur plus de 200 devis portant sur 19 services et équipements utiles au maintien à domicile. Parmi eux : complémentaire santé, aide ménagère, repas livrés, transports adaptés, petits travaux, ou encore aménagements de sécurité.

Selon les experts, il faut désormais prévoir en moyenne 1 291 euros par mois après 65 ans pour conserver un niveau de vie jugé “satisfaisant”. Cela représente environ 15 487 euros par an. Cette somme inclut le nécessaire pour rester autonome, favoriser le confort quotidien et maintenir une présence sociale régulière. Elle s’ajoute évidemment aux dépenses habituelles liées au logement, à l’énergie ou à l’alimentation, déjà élevées pour de nombreux foyers.

Ce montant n’est pas un luxe, mais bien un seuil estimé comme le minimum syndical pour vivre sereinement et éviter les renoncements majeurs qui peuvent peser sur la santé ou sur la qualité de vie.

En fin de compte, cette étude rappelle que préparer sa retraite ne signifie pas seulement anticiper ses charges, mais surtout imaginer un quotidien agréable, autonome et riche en activités. Un équilibre essentiel pour profiter pleinement de ces années.


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