Le crédit d’impôt c’est fini ? Une nouvelle décision qui va (encore) faire grincer des dents

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Alors que l’année 2026 approche, les Français se préparent à voir leur budget fortement impacté. Entre la hausse des factures d’énergie, le gel des salaires et des pensions et la baisse du taux du Livret A, le gouvernement ajoute une nouvelle mesure qui risque de peser sur le porte-monnaie : la réduction d’un crédit d’impôt très utilisé pour les services à la personne. Décryptage.

Le crédit d’impôt visé par la réforme

Le gouvernement a annoncé des coupes budgétaires pour économiser environ 30 milliards d’euros. Parmi elles, figure la réduction du plafond du crédit d’impôt pour les services à la personne. Ce dispositif concerne :

  • La garde d’enfant à domicile ;
  • L’assistance aux personnes âgées ou handicapées ;
  • Les travaux ménagers ;
  • Le bricolage et le jardinage ;

Ce crédit d’impôt est coûteux pour l’État. Selon nos confrères de Capital, il est passé de 4 milliards il y a quelques années à 7,21 milliards en 2025. Alors que la droite estime qu’il aide à “lutter contre le travail au noir”, la gauche critique son utilisation, estimant qu’il profite surtout aux foyers aisés.

Quel impact pour les foyers français ?

Jusqu’à présent, les Français pouvaient bénéficier d’un avantage fiscal pouvant atteindre 12 000 euros par an pour les services à la personne. Ce plafond pouvait être majoré de 1 500 euros pour chaque enfant à charge ou membre du foyer de plus de 65 ans. Le montant total ne devait pas dépasser :

  • 15 000 euros, ou 18 000 euros la première année d’utilisation ;

Avec la réforme votée par les députés, le plafond sera abaissé :

  • Plafond de base : 10 000 euros ;
  • Plafond global : 13 000 euros (contre 15 000 auparavant) ;
  • Plafond la première année : 16 000 euros (contre 18 000 auparavant) ;

Concrètement, une famille avec deux enfants qui pouvait déclarer jusqu’à 15 000 euros de dépenses pour les services à la personne (soit 7 500 € de crédit d’impôt) ne pourra désormais plus dépasser 13 000 euros, soit 6 500 € de crédit d’impôt. Une perte qui pourrait peser sur le budget des foyers dès 2026.

Une mesure qui touche surtout les familles

Ce changement pourrait particulièrement affecter les familles avec enfants ou les foyers accueillant des seniors. Pour ces ménages, le crédit d’impôt représentait un véritable soutien dans le financement des aides à domicile ou des travaux ponctuels. Nous allons devoir revoir notre budget et renoncer à certaines prestations,” confie une mère de famille interrogée par nos soins.

Les foyers modestes, quant à eux, pourraient être moins touchés si leurs dépenses restent sous les nouveaux plafonds. Mais pour ceux qui utilisaient le dispositif à plein, la réforme risque de réduire le montant de l’aide perçue.

Pourquoi le gouvernement agit-il maintenant ?

Le crédit d’impôt pour services à la personne est un dispositif coûteux et qui connaît une croissance rapide. Le gouvernement souhaite ainsi maîtriser ses dépenses et réorienter les aides fiscales. L’objectif est aussi de limiter les abus et de rendre le dispositif plus ciblé.

Cependant, cette décision intervient dans un contexte déjà difficile pour les Français, entre inflation, énergie et gel des salaires, et risque d’alimenter les critiques sur le pouvoir d’achat.

Comment anticiper la baisse du crédit d’impôt ?

Pour les foyers concernés, il est conseillé de :

  • Anticiper les dépenses de services à la personne ;
  • Prioriser les prestations essentielles ;
  • Se renseigner sur les autres aides disponibles pour compenser la perte de crédit d’impôt ;
  • Déclarer correctement toutes les dépenses pour maximiser le bénéfice fiscal ;

Malgré la réduction du plafond, le crédit d’impôt reste un outil utile pour alléger le budget lié aux services à domicile. Il faudra simplement s’adapter aux nouvelles limites et optimiser les dépenses en conséquence.

En résumé, le crédit d’impôt pour services à la personne ne disparaît pas, mais il se voit restreint dès 2026. Les familles devront donc repenser leur budget et anticiper l’impact de cette réforme sur leur pouvoir d’achat. Une mesure qui tombe au moment où les foyers cherchent à faire face à une année déjà prometteuse en défis financiers.


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