La squatteuse a commis une erreur en s’installant dans la résidence secondaire d’un magistrat

Afficher les titres Masquer les titres

Dans un épisode qui illustre bien les risques liés aux occupations illégales, Marion, 39 ans, a appris à ses dépens qu’entrer dans une maison sans autorisation peut avoir de lourdes conséquences. La femme, qui pensait trouver un logement vide, a été confrontée à la justice après avoir pris possession de la résidence secondaire d’un magistrat nîmois.

Un geste impulsif qui tourne mal

Le 3 août dernier, Marion a forcé le volet d’une maison et y est entrée sans autorisation, pensant pouvoir y séjourner temporairement. Elle n’avait pas vérifié l’identité du propriétaire : un magistrat expérimenté, qui ne s’est pas laissé surprendre. Rapidement, il a déclenché la procédure judiciaire pour récupérer son logement et sanctionner cette intrusion. Justice et propriété ont donc rapidement pris le dessus.

Le tribunal judiciaire de Montpellier a condamné Marion à six mois de prison avec sursis probatoire pendant deux ans, assortis d’une obligation de soins. Cette peine signifie que tant que Marion respecte les conditions fixées par le juge, elle ne sera pas incarcérée. En cas de manquement, elle pourrait être envoyée en prison, et sa fille de 17 ans pourrait être placée. Selon le ministère public, « Madame est une toxicomane », consommant du cannabis et étant dépendante à l’héroïne. La jeune femme avait également fait une tentative de suicide en avril dernier.

Des cohabitations qui tournent au désastre

Marion n’en est pas à son premier épisode de vie chaotique. Elle avait déjà été expulsée après avoir séjourné chez un homme souffrant de troubles bipolaires, nommé Christophe. Contrairement à son intrusion chez le magistrat, Marion était accueillie de manière informelle par Christophe et sa fille, alors sans domicile, en novembre 2023, à Saint-André-de-Sangonis, dans l’Hérault. Le compagnon de Marion les avait rejoint avec son chien, huit chats et un furet.

Mais la cohabitation a rapidement tourné au cauchemar. Christophe a dû quitter son propre logement pour aller vivre chez ses parents tout en continuant à payer le loyer. Sa mère a fini par porter plainte, expliquant qu’elle ne pouvait plus rentrer dans le domicile de son fils. Quand les forces de l’ordre ont expulsé Marion quelques mois plus tard, le logement était dans un état de délabrement avancé : excréments sur le sol et les murs, urine dans la baignoire. « J’ai déconné, je traversais une mauvaise passe », a tenté de justifier Marion. Puis elle ajoute : « Je ne suis pas une criminelle ! »

La justice tranche sur chaque situation

Le tribunal a finalement relaxé Marion pour l’occupation chez Christophe, considérant qu’elle n’était pas entrée illégalement dans les lieux. Cependant, elle se voit désormais interdire tout contact avec lui, tout comme avec le magistrat et un autre particulier, Clément, qui avait hébergé son compagnon puis toute la famille. « Il a insisté pour que je vienne ! », s’est défendue Marion, selon Midi Libre. Clément a réussi à la faire sortir de son logement en avril 2025.

Cette affaire illustre la différence entre une intrusion volontaire et une cohabitation tolérée. Dans le premier cas, l’occupation illégale a conduit à une sanction judiciaire stricte. Dans le second, l’absence d’intention criminelle a permis à Marion d’être relaxée, tout en lui interdisant de revenir.

Des leçons à retenir

L’histoire de Marion rappelle que squatter un logement, même temporairement, n’est pas sans conséquences. Entre les risques judiciaires, les obligations de soins et l’impact sur les proches, la situation peut rapidement devenir critique. Les tribunaux font la distinction entre les intrusions illégales et les situations où l’accueil est consenti, même de manière informelle.

Pour Marion, cette affaire est un tournant : six mois de prison avec sursis probatoire, un suivi médical obligatoire et l’interdiction de retourner chez plusieurs personnes. Une expérience qui pourrait l’amener à repenser ses choix et à chercher un soutien adapté pour elle et sa fille.

Malgré tout, Marion tente de garder la tête haute et affirme qu’elle ne se considère pas comme une criminelle. Son parcours montre combien la fragilité sociale, la toxicomanie et le manque de ressources peuvent conduire à des situations extrêmes. Une affaire qui souligne aussi l’importance de la vigilance des propriétaires et de la rapidité de la justice pour protéger les biens et les personnes.


Faites passer le mot en partageant !