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- Un cours en plein essor
- Le cours de l’or : dix ans de montagnes russes
- Les banques centrales : actrices discrètes mais majeures
- Top 10 des pays détenteurs
- L’hégémonie américaine contestée
- L’Europe : gardienne du métal jaune
- Les pays émergents accélèrent
- Un actif hors du temps
- Production minière et tendances
Le métal jaune continue de fasciner et de sécuriser. En 2025, le prix de l’or atteint des sommets historiques, et derrière cette flambée, se dessine une lutte discrète mais stratégique entre nations pour accumuler ce trésor intemporel. La France reste solidement installée dans le peloton de tête, mais la Chine se rapproche à grands pas.
Un cours en plein essor
Depuis plusieurs mois, le prix de l’or ne cesse de grimper. Réputé valeur refuge, il attire à la fois les investisseurs particuliers et les banques centrales. Chaque crise financière, tension géopolitique ou instabilité monétaire alimente cette montée, renforçant le rôle de l’or comme bouclier contre l’inflation. En 2025, le métal précieux frôle des records jamais atteints auparavant.
Les analystes pointent plusieurs facteurs derrière cette hausse : la politique monétaire américaine, le doute sur certaines devises et le ralentissement économique mondial. Pour beaucoup, l’or reste la garantie ultime face aux imprévus.
Le cours de l’or : dix ans de montagnes russes
Voici quelques jalons du cours moyen annuel (en USD/once) :
- 2015 ≈ 1 160 ;
- 2016 ≈ 1 250 ;
- 2017 ≈ 1 260 ;
- 2018 ≈ 1 270 ;
- 2019 ≈ 1 390 ;
- 2020 ≈ 1 770 ;
- 2021 ≈ 1 800 ;
- 2022 ≈ 1 800 ;
- 2023 ≈ 1 940 ;
- 2024 ≈ 2 300 ;
- 2025 (septembre) ≈ 3 650 USD, soit 3 110 € (record historique) ;
En dix ans, le cours de l’or a doublé, soutenu par les crises économiques, monétaires et géopolitiques successives.
Les banques centrales : actrices discrètes mais majeures
Depuis plusieurs années, les banques centrales multiplient leurs achats de lingots. Longtemps dominées par le dollar et l’euro, elles diversifient leurs réserves pour sécuriser leurs économies. La Chine, la Russie, la Turquie ou l’Inde renforcent leurs stocks, traduisant une volonté d’indépendance monétaire.
La constitution de réserves d’or par les banques centrales traduit une volonté d’émancipation vis-à-vis du dollar, explique un économiste spécialisé en matières premières.
Top 10 des pays détenteurs
Le Fonds monétaire international et le World Gold Council publient régulièrement les chiffres officiels :
- États-Unis : 8 133 tonnes, 813 milliards € ;
- Allemagne : 3 352 tonnes, 335 milliards € ;
- Italie : 2 452 tonnes, 245 milliards € ;
- France : 2 437 tonnes, 244 milliards € ;
- Russie : 2 330 tonnes, 233 milliards € ;
- Chine : 2 260 tonnes, 226 milliards € ;
- Suisse : 1 040 tonnes, 104 milliards € ;
- Japon : 846 tonnes, 85 milliards € ;
- Inde : 822 tonnes, 82 milliards € ;
- Turquie : 758 tonnes, 76 milliards € ;
L’hégémonie américaine contestée
Les États-Unis restent les premiers détenteurs mondiaux, avec plus de 8 000 tonnes stockées à Fort Knox et dans les coffres de la Réserve fédérale. Mais la montée en puissance de la Chine et de la Russie montre que le leadership américain est moins écrasant qu’auparavant. Ces pays cherchent à affirmer leur souveraineté et à réduire leur dépendance au dollar.
L’Europe : gardienne du métal jaune
Allemagne, Italie et France conservent jalousement leurs stocks, héritage de l’après-guerre. L’Allemagne, par exemple, garde la moitié de ses lingots à Francfort et le reste aux États-Unis et à Londres. Ce choix stratégique illustre la conviction que l’or reste une assurance face aux crises futures, malgré l’existence de l’euro.
Les pays émergents accélèrent
Turquie, Inde, mais aussi plusieurs nations d’Asie centrale et du Moyen-Orient multiplient les achats de lingots. L’or n’est pas seulement une valeur économique, c’est aussi une arme géopolitique, note un analyste financier à Londres. Cette dynamique reflète une recomposition progressive de la carte mondiale des réserves.
Un actif hors du temps
Contrairement aux devises, l’or n’est pas lié à la politique d’un État ou à une banque centrale. Sa valeur traverse les époques et les civilisations depuis plus de 5 000 ans. Aujourd’hui encore, il reste un repère universel, un pilier de sécurité face à l’instabilité des monnaies et des marchés financiers.
Production minière et tendances
En matière de production, la Chine reste leader, malgré une légère baisse ces dernières années. Russie et Australie progressent régulièrement, le Canada double sa production, tandis que les États-Unis déclinent doucement. Le Ghana et le Kazakhstan confirment leur montée en puissance.
Certains experts évoquent la possibilité d’une monnaie mondiale partiellement adossée à l’or, à l’image de Bretton Woods, tandis que d’autres jugent ce scénario improbable. Quoi qu’il en soit, le métal jaune conserve un rôle stratégique et symbolique incontournable.
Entre investissement, sécurité et influence géopolitique, l’or demeure plus que jamais un pilier solide au cœur des stratégies nationales et privées, traversant le temps avec une valeur qui ne faiblit jamais.
