« Ils se croient tout permis » : deux touristes risquent 3 000 € d’amende pour avoir installé leurs parasols sur la plage malgré l’interdiction

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Alors que la rentrée approche pour beaucoup, certaines vacances continuent sur les plages espagnoles. Mais attention, respecter les règles locales n’est pas optionnel. À Cullera, sur la côte valencienne, deux touristes ont appris à leurs dépens que planter un parasol avant l’heure peut coûter très cher.

Pris en flagrant délit

Ce lundi 1er septembre, les forces de l’ordre de Cullera ont surpris deux vacanciers sur la plage de San Antonio. Il était tôt, bien avant huit heures du matin, et les deux individus étaient occupés à installer leurs parasols sur le sable. Une pratique strictement interdite par la municipalité, qui cherche à éviter les réservations sauvages d’espace sur le littoral.

La ville de Cullera a instauré cette réglementation pour lutter contre ceux qui prétendent s’approprier une portion de plage, parfois dès la nuit ou à l’aube, au détriment des autres baigneurs. Les week-ends, période de forte affluence touristique, les contrôles sont encore plus rigoureux afin de maintenir un accès équitable à tous.

Des amendes qui font réfléchir

Pour ce type d’infraction, les contrevenants s’exposent à une amende pouvant atteindre 3 000 euros. Une somme qui fait réfléchir même les plus matinaux. Cette mesure stricte a pour objectif de garantir que l’espace public reste accessible et que personne ne se sente lésé sur le sable.

Réactions des habitants

Les résidents de la région ont accueilli cette sanction avec satisfaction. Javier Ferrer, habitant d’Algemesi, confie à El Periodico : J’en avais marre de voir des parcelles vides marquées par des cordes et des parasols alors que d’autres devaient se placer en troisième ligne. Son voisin, José Vicente Artes, s’emporte : Ils croient qu’ils sont les maîtres de la plage. Ceux qui se lèvent tôt pour planter les parasols se prennent pour les propriétaires du littoral et créent des conflits avec les autres baigneurs.

Pour eux, la mesure est un moyen de rétablir une certaine justice sur les plages. Les cordes et parasols laissés trop tôt sont source de tension, surtout quand de nombreux vacanciers arrivent un peu plus tard et n’ont plus de place correcte.

Des vacanciers mécontents

Mais la réglementation stricte ne fait pas l’unanimité. Certains craignent des amendes même pour de petites pratiques innocentes. Rosa Martinez, habituée de la côte, explique : Les familles qui ne laissent qu’une chaise le temps d’aller se restaurer risquent de se retrouver sanctionnées, et c’est inquiétant.

Les deux touristes verbalisés, eux, se défendent. L’un d’eux déclare : Nous ne faisons de mal à personne. Depuis plus de 30 ans, nous nous levons tôt pour obtenir la meilleure place en première ligne. Cette règle va à l’encontre de nos droits. Selon lui, habitants et vacanciers ont déjà dû s’adapter à la mise en place des transats et parasols payants, et cette nouvelle interdiction complique davantage l’accès au littoral.

Une guerre des parasols récurrente

La bataille pour les transats et les parasols n’est pas nouvelle en Espagne. Chaque été, de nombreuses plages font face à ce phénomène, exacerbée par un tourisme très intense. En 2024, le pays a accueilli 94 millions de visiteurs étrangers, soit une hausse de 10 % par rapport à l’année précédente, selon Geo. Le littoral, très prisé, devient alors un espace où chaque mètre carré compte, ce qui explique les tensions et les règles strictes mises en place par les municipalités.

Cette situation illustre bien le défi des autorités locales : concilier la sécurité, l’accès équitable au sable et le respect des règles face à un tourisme record. Les amendes, bien que lourdes, sont perçues comme un moyen de rappeler que personne ne peut se comporter comme le « maître » de la plage.

Vers des plages plus sereines

Malgré les protestations de certains, cette réglementation pourrait changer la donne. Les habitants espèrent voir moins de conflits et plus de respect sur le sable, tandis que les vacanciers devront apprendre à planifier leurs moments de détente dans le respect des règles. L’objectif est simple : que chacun profite de la plage sans tensions inutiles.

Au final, cette affaire montre que même en vacances, le respect des règles locales est essentiel. Les plages espagnoles, très fréquentées, ne laissent plus de place à ceux qui veulent « réserver » leur coin de sable avant tout le monde. Les autorités, elles, restent vigilantes pour que chacun puisse profiter du littoral dans le calme et l’équité.


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