Afficher les titres Masquer les titres
Des fissures qui s’étendent sur les murs, des fondations qui bougent, et parfois même des maisons partiellement inhabitables… Ce phénomène, de plus en plus fréquent en France, est directement lié au sol qui gonfle ou se rétracte à cause de la sécheresse ou des pluies intenses. Heureusement, pour les propriétaires situés dans certains départements, des aides allant jusqu’à 19 000 € sont prévues pour prévenir ces dégâts. Voici ce qu’il faut savoir pour en bénéficier.
Pourquoi certaines maisons se fissurent de plus en plus
Avec le changement climatique, les épisodes de sécheresse se succèdent, suivis parfois de fortes pluies. Ce va-et-vient affecte particulièrement les sols argileux : ils gonflent lorsqu’ils sont humides et se contractent quand ils sèchent. Ce phénomène est connu sous le nom de « retrait-gonflement des argiles » (RGA).
Les conséquences peuvent être importantes : murs fissurés, portes qui ne ferment plus, voire affaissement partiel de la maison. Plus de trois millions de maisons individuelles en France sont exposées à ce risque. Dans certains cas, les réparations peuvent coûter plusieurs dizaines de milliers d’euros, d’où l’importance de l’intervention préventive.
Les 11 départements concernés par cette aide
Le gouvernement a lancé une phase pilote dans 11 départements particulièrement touchés par le RGA : Allier, Alpes-de-Haute-Provence, Dordogne, Gers, Indre, Lot-et-Garonne, Meurthe-et-Moselle, Nord, Puy-de-Dôme, Tarn et Tarn-et-Garonne.
Si votre maison se trouve dans l’un de ces départements, vous pouvez, sous conditions de ressources, bénéficier d’une subvention pour diagnostiquer et prévenir les risques liés au sol. L’objectif est simple : agir avant que les fissures ne deviennent trop graves… et trop coûteuses.
Ce que vous pouvez toucher : montants et conditions
Pour un propriétaire occupant son logement, les aides peuvent se décomposer ainsi :
- Jusqu’à 2 000 € pour un diagnostic de vulnérabilité de la maison ;
- 90 % du coût de l’accompagnement technique, plafonné à 2 000 € ;
- Jusqu’à 15 000 € pour les travaux préventifs, avec une prise en charge maximale de 80 % selon les revenus ;
Au total, les aides peuvent atteindre 19 000 € si votre situation respecte les plafonds de ressources. L’objectif est clair : permettre aux ménages les plus modestes de sécuriser leur logement avant que la situation ne se dégrade.
Comment demander l’aide concrètement
Le dispositif est piloté par le ministère de la Transition écologique. Dans les prochains mois, des plateformes pour l’information et le dépôt des dossiers seront mises en place à l’échelle départementale. En attendant, il est conseillé de se rapprocher de sa préfecture ou de la DDT (Direction Départementale des Territoires) pour connaître les critères d’éligibilité.
Un conseil important : conservez toutes vos factures de travaux déjà réalisés, même anciens. Elles peuvent justifier la nécessité d’une intervention complémentaire et accélérer le traitement de votre dossier.
« Beaucoup de propriétaires découvrent l’état du sol après les premières fissures. Il ne faut pas attendre pour demander un diagnostic. » – Un expert en géotechnique
Un point à ne pas sous-estimer avant de faire les travaux
Attention : tous les professionnels ne sont pas habilités à réaliser un diagnostic de sol ou à prescrire des solutions durables contre le RGA. Avant de signer un devis, assurez-vous que l’entreprise est certifiée ou référencée par l’administration. Trop souvent, des chantiers mal réalisés aggravent les problèmes au lieu de les résoudre.
Si vous envisagez de vendre votre bien dans les prochaines années, un diagnostic de vulnérabilité correctement réalisé peut également rassurer un futur acquéreur et éviter des négociations à la baisse sur le prix de vente.
Avec ces aides et un diagnostic sérieux, les propriétaires peuvent anticiper les risques et protéger leur logement, limitant ainsi les frais et les désagréments liés aux sols instables. Agir tôt reste la meilleure manière de sécuriser sa maison face à ces phénomènes climatiques.
