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Un simple sachet d’infusion peut cacher une mauvaise surprise. Depuis le 30 janvier 2025, les autorités sanitaires françaises ont lancé une alerte sérieuse : plusieurs références d’infusions à la camomille de la marque Clipper, vendues un peu partout en France, sont concernées par un rappel massif. En cause : la présence d’un produit toxique, interdit depuis plusieurs années dans l’Union européenne.
Si vous avez récemment acheté ce type de tisane en grande surface ou sur internet, prenez quelques minutes pour vérifier les références. Voici les produits ciblés, les risques pour la santé et les bons réflexes à adopter.
Quels produits sont visés par le rappel ?
Les infusions concernées ont été vendues entre le 28 mai 2024 et le 17 janvier 2025. Elles sont toutes issues de la gamme à la camomille de la marque Clipper. Si vous avez l’un des produits suivants chez vous, il est fortement conseillé de ne plus les consommer :
- Clip Infusion Camomille en boîte de 37,5 g ;
- Clip Camomille Mélisse Cannelle 35 g (connue aussi sous le nom « Keep Calm ») ;
- Clip Infusion Camomille Pêche 30 g.
Ces infusions ont été commercialisées dans de nombreuses grandes surfaces, des magasins bio, des boutiques spécialisées, mais aussi via des sites de vente en ligne. Pour vérifier, regardez la marque, le type de tisane (camomille) et la période d’achat. Si vous êtes concernés, mieux vaut ne pas prendre de risque.
Pourquoi ce rappel sanitaire ?
C’est la présence d’oxyde d’éthylène qui a déclenché cette alerte. Il s’agit d’un pesticide très puissant, autrefois utilisé pour désinfecter les plantes ou les graines, mais désormais strictement interdit en Europe. Sa dangerosité est largement reconnue.
Ce produit chimique est classé comme cancérogène par de nombreuses études scientifiques. Il peut également perturber le système hormonal, notamment chez les enfants et les femmes enceintes. À long terme, une exposition régulière augmente les risques de développer des maladies graves, en particulier certains types de cancer.
Heureusement, les experts précisent qu’une consommation occasionnelle ne devrait pas provoquer d’effets immédiats. Mais si vous en avez bu régulièrement, mieux vaut consulter votre médecin en cas de symptômes inhabituels.
Quels gestes adopter si vous avez acheté ces infusions ?
Face à cette situation, le gouvernement a mis en place une procédure de rappel qui restera active jusqu’au 29 mars 2025. Voici les étapes recommandées si vous possédez l’un des produits concernés :
- Arrêter immédiatement toute consommation ;
- Vérifier la référence et la date d’achat ;
- Ramener le produit au magasin pour obtenir un remboursement ;
- Garder votre ticket de caisse si vous l’avez encore ;
- Pour toute question, un numéro d’assistance a été mis en place : 04 72 67 89 36.
Les autorités rappellent que cette procédure est gratuite, sans justificatif médical, et qu’elle vise à protéger au maximum les consommateurs.
Un rappel qui souligne les failles du système
Ce genre de scandale remet en lumière l’importance d’un contrôle rigoureux dans la chaîne alimentaire. Même des produits considérés comme sains et naturels, comme les tisanes, peuvent être contaminés.
La France travaille en lien avec d’autres pays européens pour éviter que ce type de substance ne circule à nouveau dans les rayons. Les contrôles devraient être renforcés, notamment sur les ingrédients importés.
En attendant, les autorités encouragent chacun à rester vigilant. Le site du ministère de l’Agriculture ou celui de la répression des fraudes (DGCCRF) publient régulièrement des alertes et listes de rappels produits. Pensez à les consulter de temps en temps, surtout si vous consommez souvent des produits bio, à base de plantes ou peu transformés.
Ce rappel massif d’infusions nous rappelle que même un produit banal peut poser problème. Mieux vaut être bien informé, vérifier ce que l’on consomme, et ne pas hésiter à rapporter un produit douteux. Dans le doute, la prudence reste votre meilleur allié.

