L’Allocation aux Adultes Handicapés (AAH) est un soutien financier vital pour beaucoup en France. Destinée à garantir un revenu minimal aux personnes en situation de handicap, elle peut parfois être complétée par d’autres aides. Mais qu’en est-il vraiment du cumul de l’AAH avec d’autres prestations ? Voici un tour d’horizon simple et clair pour mieux comprendre vos droits et possibilités.
Les critères pour toucher l’AAH en 2025
L’AAH est accessible aux personnes handicapées d’au moins 20 ans (ou 16 ans sous certaines conditions), résidant de façon stable en France. Pour en bénéficier, il faut justifier d’un taux d’incapacité d’au moins 80 % ou entre 50 % et 79 % avec une restriction durable d’accès au travail. Cette allocation vise à garantir un minimum de revenus aux bénéficiaires dont les ressources ne dépassent pas les plafonds fixés.
Depuis avril 2025, le montant maximal de l’AAH est de 1 033,32 € par mois. Elle est versée chaque mois, à terme échu, et reste un soutien indispensable pour ceux dont les revenus sont limités.
L’objectif principal de cette aide est d’assurer une certaine autonomie financière, mais d’autres prestations peuvent venir renforcer ce filet de sécurité selon les situations.
Quelles aides peut-on cumuler avec l’AAH ?
Il est possible, sous conditions, de combiner l’AAH avec d’autres aides pour améliorer ses revenus :
- La prime d’activité, qui peut compléter l’AAH si les revenus globaux restent sous les plafonds autorisés ;
- Un complément d’AAH pour les personnes avec un taux d’incapacité de 80 % ou plus, sans emploi depuis au moins un an et âgées de moins de 62 ans, pouvant atteindre 179,31 € ;
- La Majoration pour la Vie Autonome (MVA), bien que supprimée en 2019, reste versée jusqu’en 2029 à certains anciens bénéficiaires sous conditions strictes de logement et ressources.
Ces dispositifs contribuent à renforcer la stabilité financière des bénéficiaires, mais il faut bien vérifier les critères spécifiques pour chaque aide.
Travailler tout en touchant l’AAH, c’est possible ?
La réponse est oui, il est tout à fait envisageable de reprendre une activité professionnelle tout en conservant l’AAH, à condition de respecter les plafonds de ressources.
Un dispositif encourage la reprise d’emploi : pendant les six premiers mois, l’AAH est maintenue intégralement, même si vous commencez à gagner un salaire. Après cette période, une partie du revenu est prise en compte dans le calcul de l’allocation, mais avec un abattement.
Pour illustrer, si vous gagnez 1 000 € par mois, environ 384 € seulement seront comptabilisés pour recalculer votre AAH. Ce système vise à éviter une coupure brutale de l’aide et à encourager la réinsertion professionnelle, que ce soit en ESAT, en formation rémunérée ou dans un autre cadre.
Quid du RSA et autres revenus ?
Le Revenu de Solidarité Active (RSA) ne se cumule pas entièrement avec l’AAH. Une partie du RSA est déduite du montant de l’allocation. De même, les indemnités journalières pour maladie ou maternité peuvent réduire l’AAH, mais ne suppriment pas le droit à cette aide, tant que les conditions d’éligibilité sont respectées.
En somme, même avec d’autres revenus ou aides, il est important de bien déclarer sa situation à la CAF ou à la MSA pour éviter toute erreur dans le calcul de vos droits.
Pour aller plus loin dans la gestion de vos droits
Gérer ses aides sociales demande un peu d’attention. Le cumul de l’AAH avec d’autres prestations peut réellement améliorer votre situation financière. N’hésitez pas à consulter un travailleur social ou à contacter votre CAF pour faire le point. L’administration propose aussi des simulateurs en ligne pour estimer vos droits en fonction de votre situation.
Enfin, gardez à l’esprit que ces aides sont pensées pour accompagner, soutenir et favoriser votre autonomie. Connaître précisément ce à quoi vous avez droit est la clé pour ne pas laisser passer des ressources importantes.
Au final, que vous soyez en reprise d’activité ou en recherche de compléments financiers, des solutions existent pour vous aider à mieux vivre au quotidien.
