Coup dur : les députés réduisent fortement le plafond du crédit d’impôt pour les services à la personne

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Bonne nouvelle pour certains, mauvaise pour d’autres : le  vcrédit d’impôt pour les services à la personnea connaître un ajustement important dès l’an prochain. Dans le cadre du budget 2026, les députés ont voté la réduction du plafond des dépenses éligibles, passant de 12 000 à 10 000 euros par foyer. Cette décision vise à mieux contrôler les dépenses publiques, mais elle aura un impact direct sur le portefeuille de nombreux ménages.

Qu’est-ce que le crédit d’impôt pour les services à la personne ?

Le crédit d’impôt pour les services à la personne s’adresse à tous ceux qui engagent des frais pour des prestations comme la garde d’enfants, l’aide à domicile pour les personnes âgées ou le ménage. Ce mécanisme permet de récupérer 50 % des sommes engagées, dans la limite d’un plafond annuel, sous forme de réduction d’impôt sur le revenu.

Ce dispositif a pour objectif d’encourager le recours aux emplois déclarés à domicile et de faciliter l’accès à des services professionnels de proximité. Depuis sa création, il a contribué à la création de nombreux emplois tout en luttant contre le travail non déclaré.

Quels changements avec le projet de loi de finances 2026 ?

Selon les arbitrages votés par les députés, le plafond des dépenses éligibles sera abaissé de 12 000 à 10 000 euros par an. Cette mesure permettra à l’État de réaliser des économies directes, tout en conservant le dispositif pour les foyers qui en ont le plus besoin.

Pour certaines situations spécifiques, comme un déménagement ou un retour en France, le plafond majoré passera de 16 000 à 13 000 euros. Cette adaptation vise à limiter la dépense publique sans remettre en cause complètement le soutien accordé aux ménages.

Qui sera le plus impacté par cette baisse ?

La réduction du plafond touchera surtout les foyers qui utilisent régulièrement plusieurs services à domicile ; comme la garde d’enfants ; l’aide pour les personnes dépendantes ; le ménage régulier. Pour ces ménages, l’avantage fiscal sera notablement réduit, ce qui pourrait les amener à revoir certaines dépenses.

Parmi les foyers concernés, on retrouve non seulement des familles aisées mais aussi des familles monoparentales et des seniors isolés, qui dépendent fortement de ces services pour leur vie quotidienne. La mesure pourrait également avoir des répercussions sur d’autres dispositifs sociaux, notamment après la suspension récente de la réforme des retraites.

Et les majorations liées aux enfants ou aux seniors ?

Malgré la baisse générale, certaines majorations restent inchangées. Un supplément de 1 500 euros est toujours accordé par enfant à charge ou pour chaque senior nécessitant une assistance. Ainsi, un couple avec deux enfants pourra bénéficier d’un plafond ajusté augmenté, mais sans dépasser le nouveau plafond global de 13 000 euros.

Cette disposition vise à maintenir un soutien ciblé pour les familles nombreuses et les foyers confrontés à la perte d’autonomie, tout en maîtrisant l’évolution des dépenses publiques liées à ce crédit d’impôt.

Pourquoi cette réduction selon les députés ?

Avec un coût estimé à plus de 7,21 milliards d’euros en 2025, le crédit d’impôt pour les services à la personne représente une part importante du budget de l’État. Selon les partisans de la réforme, réduire le plafond permet de réaliser rapidement des économies et de mieux cibler les aides.

Cette mesure vise également à éviter que le dispositif profite principalement aux ménages les plus aisés, tout en conservant l’esprit initial de la mesure : soutenir l’emploi déclaré et offrir un appui aux familles et aux seniors.

Les débats politiques autour de la mesure

La mesure suscite des tensions entre les partis politiques. À gauche, certains élus dénoncent une « niche fiscale » jugée injuste, surtout favorable aux revenus élevés ou aux propriétaires de grandes maisons employant du personnel domestique. Selon eux, la réforme n’améliore pas suffisamment l’accès aux services pour les ménages modestes.

À droite, on défend le crédit d’impôt comme un outil essentiel pour soutenir l’emploi déclaré et lutter contre le travail au noir. De nombreux députés rappellent que le dispositif dynamise l’économie locale et offre des solutions adaptées aux besoins des familles.

Quels effets concrets attendre ?

La baisse du plafond entraînera une diminution immédiate du montant maximal remboursable, ce qui pourrait pousser certains foyers à réduire leurs dépenses de services à domicile. L’État prévoit ainsi 110 millions d’euros d’économies dès 2026.

Cette révision pourrait également recentrer la demande sur les prestations prioritaires, comme la garde d’enfants ou l’assistance aux personnes âgées, au détriment des services jugés moins essentiels.

Points clés de la réforme

Voici les principaux changements à retenir :

  • Baisse du plafond principal : de 12 000 à 10 000 euros par an ;
  • Plafond « première année » ou situation spécifique : de 16 000 à 13 000 euros ;
  • Maintien de la majoration de 1 500 euros par enfant ou senior à charge ;
  • Taux de remboursement inchangé : 50 % des dépenses éligibles ;
  • Objectif d’économies : 110 millions d’euros dès 2026.

Au final, cette réforme cherche un équilibre entre maîtrise des dépenses publiques et soutien aux familles et aux personnes âgées. Les ménages devront désormais planifier leurs services à domicile en tenant compte des nouveaux plafonds, tout en continuant à bénéficier d’un dispositif fiscal utile et nécessaire pour la vie quotidienne.


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