Coup dur : elle pensait profiter de sa maison à la retraite… un squatteur en a décidé autrement

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Georgette rêvait d’une retraite paisible à Pamiers, près de sa sœur, dans une maison confortable. Mais ce projet de vie s’est transformé en cauchemar : un artisan, devenu squatteur, occupe désormais le bien, bloquant toute tentative de vente et empêchant la propriétaire de profiter de son logement.

Un investissement transformé en piège

En 1999, Georgette achète une maison à Pamiers avec l’espoir d’y passer ses vieux jours. Pour gérer les travaux de rénovation, elle fait confiance à José, un artisan local, qui lui propose également de s’occuper de la location. Ce qui semblait être une solution pratique devient rapidement un engrenage infernal. Entre loyers impayés et bail verbal contesté, Georgette se retrouve dépossédée de sa maison. Aujourd’hui, à 78 ans, elle vit dans un logement social, tandis que son bien reste occupé par celui qu’elle accuse d’escroquerie.

Quand l’artisan devient squatteur

Au départ, José paraît serviable et compétent. Il s’occupe des rénovations et promet de gérer la location du bien. Mais progressivement, il profite de la distance et de la confiance de Georgette. Après avoir trouvé deux locataires successifs, il installe sa propre fille dans la maison, avant de s’y installer lui-même. Il évoque un bail verbal, jamais écrit, qui devient un levier juridique pour rester sur place. Les loyers cessent de rentrer et les démarches de Georgette se heurtent à l’inertie administrative et judiciaire.

La loi récente ne protège pas toujours

La loi n° 2024-322, entrée en vigueur en avril 2024, interdit désormais les baux verbaux et prévoit des sanctions si un propriétaire refuse d’établir un contrat écrit. Dans le cas de Georgette, elle n’a jamais été sollicitée pour formaliser un bail. La nuance juridique est subtile, mais suffisante pour que le dossier stagne. La retraite tranquille qu’elle espérait se transforme en parcours du combattant face à l’administration.

Une bataille judiciaire interminable

Face à l’occupation prolongée, Georgette dépose une plainte. Celle-ci est rapidement classée sans suite, car José est entré légalement dans les lieux au départ. « Les squatteurs semblent mieux protégés que les propriétaires, et les démarches deviennent un parcours d’obstacles », déplore la retraitée. Finalement, le 26 septembre, le tribunal correctionnel de Foix condamne José à verser 70.000 euros, dont 3.000 euros de dommages et intérêts, et ordonne son départ sous deux mois. Mais l’occupant fait appel et la trêve hivernale suspend toute expulsion.

Une maison bloquée pour la vente

Georgette décide alors de vendre la maison, mais José bloque toutes les tentatives. Il empêche les visites, le diagnostiqueur de DPE et tenterait même de vendre le bien via de faux documents. La maison devient ainsi une véritable prison juridique : ni habitée, ni vendue, ni récupérée. Face à cette impasse, Georgette et sa famille envisagent de construire un nouveau logement à Bajou, dans l’Ariège, pour retrouver un peu de sérénité.

Les leçons de ce cauchemar

Cette affaire illustre à quel point un bien immobilier peut devenir un piège lorsqu’il est confié à une personne de confiance qui se transforme en squatteur. Pour éviter ce type de situation :

  • Vérifier les références et antécédents des artisans ou gestionnaires ;
  • Privilégier les baux écrits et contrats clairs ;
  • Mettre en place des mesures de sécurité dès l’achat, comme des serrures renforcées et alarmes ;
  • Surveiller régulièrement le bien, même à distance, pour détecter toute occupation suspecte ;
  • Consulter un avocat dès les premiers signaux d’abus de confiance ou impayés.

Pour Georgette, l’histoire est douloureuse mais elle offre un enseignement précieux : la vigilance est essentielle, surtout pour les retraités qui investissent dans l’immobilier pour sécuriser leur futur. Malgré les obstacles, elle garde l’espoir de retrouver un logement paisible où profiter pleinement de ses années de retraite.


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