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En 2024, Mark Zuckerberg a vu sa richesse exploser, avec un gain impressionnant de 85 milliards de dollars. Pourtant, dans le même temps, un projet cher à son cœur doit baisser le rideau. L’école primaire qu’il a créée pour aider les enfants issus de milieux modestes va fermer ses portes, plongeant plusieurs familles dans l’inquiétude et relançant le débat sur l’engagement réel des milliardaires dans l’éducation et la solidarité.
Une école pensée pour transformer l’avenir des enfants pauvres
Créée en 2016 par Mark Zuckerberg et son épouse Priscilla Chan, cette école primaire avait une ambition claire : repenser l’éducation en rassemblant sous un même toit enseignement, soins médicaux et accompagnement social. Située en Californie, elle s’adressait en priorité aux enfants les plus vulnérables de la ville. Ce projet innovant était financé presque intégralement par la Chan Zuckerberg Initiative (CZI), qui avait injecté environ 100 millions de dollars entre 2018 et 2024.
Malgré cet investissement colossal, l’école n’a jamais réussi à devenir autonome financièrement. Elle peinait à mobiliser des soutiens publics ou privés au-delà du cercle de la fondation. Jean-Claude Brizard, président du conseil d’administration, avait d’ailleurs insisté sur ce point :
« Si un projet dépend à 100 % ou même à 50 % de la philanthropie, ce n’est pas un modèle viable sur le long terme. »
Des difficultés financières à l’arrêt inévitable
En avril 2025, la fermeture de l’établissement a été annoncée, effective dès 2026. Aucune explication officielle n’a été donnée, mais plusieurs médias – dont The New York Times – rapportent que la CZI a stoppé ses financements, provoquant une crise budgétaire impossible à surmonter. Les dons ont chuté de 8 millions en 2022 à 3,7 millions en 2023, rendant l’exploitation de l’école insoutenable.
Cette décision a suscité une vive émotion parmi les familles et la communauté locale. De nombreux parents ont exprimé leur colère face à ce paradoxe : alors que la fortune de Zuckerberg dépasse désormais les 200 milliards de dollars, un service essentiel aux enfants les plus fragiles disparaît. L’un d’eux s’interrogeait avec amertume :
« C’est un milliardaire. Pourquoi fermerait-il une école pour les enfants pauvres ? »
Depuis, la Chan Zuckerberg Initiative a annoncé qu’elle allait réorienter ses ressources vers la recherche scientifique et l’intelligence artificielle, un virage stratégique qui reflète la tendance actuelle des philanthropies américaines à privilégier les projets technologiques au détriment des actions de terrain.
Ce que cette fermeture révèle sur les limites de la philanthropie
La fin de cette école met en lumière une réalité troublante : les projets dépendants d’un seul grand donateur manquent souvent de pérennité. Pour de nombreuses familles, l’école n’était pas seulement un lieu d’apprentissage, mais un symbole d’égalité des chances dans un contexte où les difficultés financières pèsent lourd sur l’avenir des enfants.
J’ai moi-même été témoin de cette fragilité. Lors d’un bénévolat dans un centre communautaire financé par un unique mécène, la coupure des fonds avait entraîné la fermeture de la structure, privant beaucoup de soutien essentiel. Cela rappelle que les bonnes intentions ne suffisent pas sans un appui diversifié et stable.
Avec la fortune personnelle de Mark Zuckerberg qui ne cesse de croître, cette histoire soulève une question difficile : quelle est la portée réelle de l’engagement social des ultra-riches ? Leur immense richesse se traduit-elle par un soutien durable aux causes locales ou leurs priorités évoluent-elles au gré des modes et des avancées technologiques ?
Et vous, qu’en pensez-vous ? Les milliardaires doivent-ils assumer davantage la responsabilité d’assurer un impact durable à leurs actions philanthropiques ? Ou est-ce à la société et aux pouvoirs publics de combler ces manques ? N’hésitez pas à partager votre avis, votre voix est importante dans ce débat essentiel.
En résumé, la fermeture de cette école illustre bien la difficulté de faire durer des projets sociaux quand la dépendance financière est trop forte. Elle nous rappelle l’importance d’une solidarité partagée, capable d’assurer un avenir stable à ceux qui en ont le plus besoin.