Coup de théâtre : il achète deux smartphones pour 3 000 euros, bloque son chèque… et se retrouve derrière les barreaux

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Dans un scénario digne d’un mauvais film, un quadragénaire a tenté de tromper le magasin Boulanger en achetant deux smartphones haut de gamme pour près de 3 000 euros. Mais son plan, qui consistait à faire opposition aux chèques pour ne jamais payer, a rapidement échoué et l’a conduit devant la justice.

L’achat et l’opposition au chèque

En janvier 2023, l’homme se rend dans le magasin Boulanger de Brives-Charensac. Après avoir examiné plusieurs modèles, il choisit deux smartphones haut de gamme pour un montant total de 2 852,22 euros. Conformément aux règles, il paie par chèque et montre sa pièce d’identité pour rassurer le commerçant.

Mais dès sa sortie du magasin, il décide de faire opposition à ses chèques, prétextant avoir peur de les avoir perdus. En réalité, ce geste bloque le paiement et empêche Boulanger de toucher l’argent dû. L’enseigne tente alors de contacter le client pour régulariser la situation, sans succès. Le quadragénaire multiplie les excuses : virement raté, erreur bancaire, ou tout autre prétexte pour retarder le règlement.

La fraude se révèle

Les mois passent et la situation s’aggrave. En mars 2024, les gendarmes entendent le suspect. Lors de son audition, il maintient ses explications, affirmant qu’un virement effectué la veille n’est pas passé et qu’un simple appel à sa banque résoudra le problème. Mais les enquêteurs découvrent rapidement que la fraude était planifiée depuis le début.

Le procès et la sanction

L’affaire est portée devant le tribunal correctionnel du Puy-en-Velay. Le prévenu ne se présente pas, invoquant des raisons médicales accompagnées d’un certificat jugé « flou » par la présidente. La justice décide malgré tout d’examiner le dossier en profondeur.

Le gérant de Boulanger témoigne sur les multiples tentatives de relance qui ont échoué à cause des excuses répétées du quadragénaire. Pour la vice-procureure Marie Moschetti, la mauvaise foi est évidente : « Il a obtenu deux téléphones sans jamais les payer et a multiplié les manœuvres pour éviter de régler sa dette ». Elle requiert six mois de prison ferme.

Le tribunal condamne finalement l’homme à quatre mois de prison ferme, assortis de l’obligation de rembourser intégralement le montant dû au commerçant.

Une affaire qui rappelle d’autres escroqueries

Cette histoire fait écho à un autre cas survenu en février 2023 près de Quimper. Un jeune Finistérien tente d’acheter smartphones et écouteurs sans fil pour 3 000 euros en utilisant de faux chèques promotionnels. Son mode opératoire diffère, mais l’objectif reste le même : payer sans débourser.

Dans ce dossier, le prévenu affirme avoir acheté ces chèques sur Snapchat pour 850 euros, pensant qu’ils étaient légitimes. La justice se montre plus clémente et lui inflige une composition pénale pour tentative d’escroquerie.

Les leçons à retenir

Cette affaire illustre les risques liés aux tentatives de fraude et les conséquences graves qui peuvent en découler. Bloquer un paiement avec opposition sur chèque peut sembler une solution temporaire, mais la loi reste intransigeante. Les commerçants disposent de moyens pour détecter et poursuivre ce type d’actions.

Pour les consommateurs, il s’agit d’un rappel important : ne jamais chercher à contourner le paiement légal. Et pour les enseignes, rester vigilant face aux comportements suspects est essentiel pour éviter de lourdes pertes financières.

Au final, le quadragénaire devra purger sa peine et rembourser sa dette, tandis que Boulanger voit sa créance enfin régularisée. Une affaire qui rappelle que la tentation de l’arnaque peut vite se transformer en sérieux problème judiciaire.


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