C’est officiel : les nouvelles heures creuses solaires arrivent à cette date précise

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Dès cet automne, les Français vont devoir revoir leurs habitudes électriques. Les célèbres heures creuses nocturnes, qui permettaient de faire tourner ses appareils électroménagers à moindre coût pendant la nuit, vont être profondément modifiées. Objectif affiché : mieux coller à la production d’électricité solaire, de plus en plus abondante en journée. Une petite révolution qui aura des conséquences concrètes dans les foyers.

Un changement officiel dès novembre

Annoncé en février dernier par la Commission de régulation de l’énergie (CRE), ce bouleversement prendra effet à partir du 1er novembre 2025. Concrètement, les huit heures creuses que nous connaissions jusque-là vont être scindées entre la nuit et la journée. La nouvelle organisation prévoit :

  • au moins 5 heures creuses la nuit, généralement entre 23h et 7h ;
  • jusqu’à 3 heures creuses en plein après-midi, entre 11h et 17h.

Autre nouveauté : la CRE a validé un système différent selon les saisons. Ainsi, certains ménages profiteront encore de huit heures creuses d’affilée la nuit en hiver, mais verront ce créneau scindé en deux périodes distinctes l’été. Une manière d’adapter la consommation au rythme de la production photovoltaïque, qui est maximale lors des journées ensoleillées.

Pourquoi ce basculement ?

Si cette réforme suscite autant de réactions, c’est qu’elle touche à une habitude ancrée dans le quotidien. Pourtant, pour les autorités, le constat est simple : en pleine journée, la production solaire dépasse largement la demande. Résultat, les prix de gros deviennent parfois négatifs, comme cela s’est encore produit cet été. En réorientant une partie des heures creuses vers l’après-midi, EDF espère inciter les consommateurs à utiliser davantage d’électricité à ce moment-là, et ainsi valoriser au mieux les énergies renouvelables.

En résumé, cette réforme vise à réduire le gaspillage énergétique tout en fluidifiant l’utilisation du réseau. Mais elle ne sera pas sans impact sur le quotidien des ménages.

Un nouveau rythme pour les particuliers

Pour les foyers, ce changement représente un vrai ajustement. Il comporte cependant quelques avantages : plus besoin, par exemple, de lancer son lave-linge à 2h du matin pour bénéficier d’un tarif réduit. Les appareils électroménagers pourront tourner en pleine journée, à moindre coût, sans troubler le sommeil de la famille.

Mais tout n’est pas rose. Réduire le créneau nocturne peut poser problème à ceux qui rechargent leur voiture électrique exclusivement la nuit. Trois heures de moins pour brancher son véhicule, cela peut s’avérer insuffisant, surtout pour les gros rouleurs.

Les perdants de la réforme

Une autre catégorie risque de voir rouge : les propriétaires de panneaux solaires sans système de stockage. Jusqu’ici, ils pouvaient profiter de leur propre production en journée, puis bénéficier de huit heures creuses nocturnes. Avec la réforme, une partie des heures creuses sera décalée pile au moment où leurs panneaux fonctionnent déjà à plein régime. Résultat : moins de bénéfices et une rentabilité en baisse pour leurs installations.

Des millions de foyers concernés

La CRE a communiqué des chiffres éloquents. Aujourd’hui, environ 5,7 millions de clients disposent déjà d’heures creuses réparties sur deux périodes. Avec la réforme, ce nombre devrait grimper à 13,1 millions. Et d’ici 2027, seuls 1,4 million de foyers conserveront un dispositif concentré exclusivement sur la nuit.

Cela signifie qu’en quelques années, la quasi-totalité des ménages français devront composer avec cette nouvelle organisation, que cela leur plaise ou non.

Un futur électrique en mouvement

Cette réorganisation des heures creuses illustre à quel point la transition énergétique bouleverse nos modes de vie. Pour beaucoup, il s’agira simplement de lancer son lave-vaisselle à midi plutôt qu’à minuit. Mais pour d’autres, notamment les automobilistes et les producteurs solaires, l’impact sera plus sensible.

Quoi qu’il en soit, l’électricité de demain ne se consommera plus comme celle d’hier. Les Français vont devoir apprendre à synchroniser leurs usages avec le soleil, pour tirer pleinement profit de cette nouvelle ère énergétique.


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