C’est fini pour les Galeries Lafayette : fermeture confirmée dans cette grande ville française

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Après plus d’un siècle de présence dans le paysage marseillais, les Galeries Lafayette s’apprêtent à fermer leurs portes. Une nouvelle qui résonne comme un choc pour les habitants, les commerçants et les 145 salariés concernés. L’enseigne, symbole du commerce en centre-ville, s’efface peu à peu, laissant derrière elle une page d’histoire et une ville en plein questionnement sur son avenir économique.

Un monument du commerce marseillais sur le déclin

Installées à Marseille depuis 1901, les Galeries Lafayette faisaient partie du quotidien des habitants. Présentes au Centre Bourse et au Prado Shopping, elles incarnaient l’élégance à la française et la vitalité du centre-ville. Pourtant, malgré un investissement colossal de près de 30 millions d’euros sur dix ans, l’enseigne n’a pas réussi à enrayer la chute de fréquentation ni à résister à la crise du commerce qui frappe de plein fouet de nombreuses grandes villes françaises.

Le groupe évoque des difficultés économiques persistantes. D’année en année, les pertes s’accumulaient, atteignant près de dix millions d’euros annuels. Face à cette situation, la direction n’a pas eu d’autre choix que d’annoncer la fermeture définitive des magasins marseillais à la fin du mois de novembre 2025. Une période de liquidation commencera dès la mi-octobre, marquant le début de la fin pour cette institution centenaire.

Un drame humain derrière la fermeture

Derrière les chiffres se cachent des visages, des parcours et des familles. Les 145 salariés vivent cette annonce comme un véritable séisme. Entre colère, tristesse et angoisse, beaucoup peinent à imaginer leur avenir sans cette enseigne qui faisait partie de leur vie professionnelle depuis des années. Certains parlent même d’un sentiment d’abandon, tant la décision leur semble brutale et inévitable.

La disparition des Galeries Lafayette ne concerne pas seulement une marque, mais tout un pan de la vie locale. Les employés racontent combien ils étaient attachés à ce lieu, à ses clients fidèles et à son atmosphère unique. Comme pour d’autres enseignes historiques contraintes de fermer, on assiste ici à une recomposition du paysage commercial, avec des conséquences sociales profondes. Les possibilités de reclassement existent, mais elles restent incertaines dans un marché du travail déjà tendu.

Un plan de soutien, mais beaucoup d’inquiétudes

Depuis le 24 janvier, un plan d’accompagnement est en place. Il prévoit un suivi personnalisé pour les salariés, un soutien psychologique, ainsi que des propositions de mobilité régionale ou vers d’autres enseignes du groupe. Malgré ces initiatives, la sérénité est loin d’être au rendez-vous. Peu de collaborateurs croient à une reconversion rapide, surtout dans un secteur du commerce en pleine mutation.

Les emplois indirects ne sont pas épargnés. Entre la sécurité, le nettoyage ou encore l’animation commerciale, près d’une centaine de travailleurs supplémentaires pourraient perdre leur activité. Pour eux, comme pour les salariés directs, la fermeture est synonyme de perte de repères et de précarité accrue.

Des conséquences en chaîne sur l’économie locale

La disparition d’une telle enseigne ne se limite pas à ses murs. Les commerces voisins, les restaurants et les fournisseurs redoutent déjà un effet domino. Sans la locomotive des Galeries Lafayette, c’est tout un écosystème qui vacille. Les flux de clients vont diminuer, les dépenses annexes aussi, et de nombreux établissements risquent de voir leur chiffre d’affaires chuter.

Cette fermeture symbolise la fragilité du commerce en centre-ville, confronté à la concurrence du e-commerce et des grandes zones périphériques. Certains observateurs parlent même de désertification commerciale. Dans plusieurs villes françaises, les enseignes historiques disparaissent, laissant place à des locaux vides et à des rues moins fréquentées. Pour Marseille, la perte des Galeries Lafayette accentue cette tendance inquiétante.

Un symbole qui s’éteint, une ville en quête de renouveau

La fermeture des Galeries Lafayette à Marseille est bien plus qu’une décision économique : c’est la fin d’un symbole. Pendant plus de cent ans, cette enseigne a accompagné les grands moments de la ville, attiré des générations de clients et participé à la vie culturelle et sociale du centre. Aujourd’hui, la question se pose : que deviendront ces espaces emblématiques ? Certains évoquent déjà la possibilité d’une reconversion en bureaux, en galeries d’art ou en commerces de proximité, mais rien n’est encore tranché.

Cette disparition illustre le défi auquel sont confrontées de nombreuses grandes villes françaises : comment préserver un commerce de centre-ville vivant face aux mutations économiques, à la baisse du pouvoir d’achat et à l’évolution des habitudes de consommation ? Les acteurs locaux, eux, appellent à une réflexion collective sur le futur du commerce urbain et sur la nécessité de redonner envie de consommer localement.

Un dernier chapitre chargé d’émotion

Les Marseillais assisteront, non sans nostalgie, à la fermeture d’un lieu qui faisait partie de leur quotidien. Entre souvenirs, attachement et résignation, la fin des Galeries Lafayette marque un tournant dans l’histoire de la ville. Pour beaucoup, elle symbolise la transformation d’une époque : celle du grand commerce traditionnel, peu à peu remplacé par de nouveaux modèles de consommation.

Alors que les vitrines s’éteindront à la fin novembre, il restera l’image d’une enseigne prestigieuse qui aura marqué l’histoire du commerce français. Et avec elle, la promesse qu’un jour, peut-être, le centre-ville de Marseille retrouvera le souffle et l’énergie qui ont fait sa renommée.


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