C’est confirmé : GiFi fermera 30 magasins d’ici 2026, voici l’enseigne qui prendra leur place

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La nouvelle est tombée : d’ici 2026, trente magasins GiFi vont fermer pour laisser place à l’enseigne alimentaire Grand Frais. Une transformation qui surprend et qui risque de changer profondément les habitudes des consommateurs habitués aux bonnes affaires et à la décoration à petit prix.

Quand GiFi laisse sa place à Grand Frais

Les bougies parfumées, les coussins et les étagères à prix doux vont bientôt disparaître des rayons de certains magasins GiFi. En effet, d’ici quelques mois, une trentaine de points de vente, situés principalement dans des zones commerciales très fréquentées, seront transformés en magasins Grand Frais. Les amateurs de décorations malines devront donc s’adapter à ce nouveau visage du commerce local.

Un communiqué conjoint des deux enseignes précise : « Grand Frais et GiFi se sont rapprochées en vue de la cession de 25 à 30 magasins. L’opération est envisagée courant 2026, sous réserve des autorisations réglementaires ». Le changement sera progressif mais marque un tournant pour les consommateurs comme pour les salariés concernés.

Un univers totalement différent

Ce qui change, c’est l’expérience d’achat. Là où GiFi proposait des articles de décoration abordables, Grand Frais installera des étals de fruits, légumes, fromages et spécialités régionales. Le contraste est saisissant et traduit une mutation radicale du paysage commercial. L’enseigne alimentaire, qui ouvre en moyenne vingt nouveaux magasins par an et compte déjà 335 points de vente, cherche à renforcer sa présence en rachetant des magasins de taille similaire.

Jean-Paul Mochet, président de Grand Frais Gestion, cité par Ouest France, précise : « C’est une première pour l’enseigne. Nous ne visons pas la course aux mètres carrés, mais voulons garantir la transition des salariés de GiFi, en leur proposant un poste avec reprise de leur ancienneté« . Une attention particulière est donc portée aux employés, afin de préserver l’emploi et faciliter l’intégration dans les nouveaux magasins.

GiFi, une enseigne en difficulté

Pour GiFi, cette cession n’est pas anodine. L’enseigne de décoration à petit prix subit une concurrence accrue de la part d’Action, Maxibazar ou encore des plateformes en ligne comme Temu. En conséquence, GiFi a dû rééchelonner sa dette en 2024 et bénéficie depuis janvier d’un plan de soutien bancaire. Avec un chiffre d’affaires de 1,2 milliard d’euros, l’entreprise perd environ un million d’euros par jour selon des sources proches du dossier.

Le contexte est tendu : un plan de sauvegarde de l’emploi, prévoyant 166 suppressions de postes au siège, a été suspendu cet été. Selon Laurent Mardaga, délégué CFDT au siège de Villeneuve-sur-Lot, « Quand on commence à vendre les bijoux de famille, c’est que ça ne va pas ». Les départs volontaires s’accumulent sans être remplacés, accentuant la pression sur l’enseigne.

Une transition maîtrisée pour les salariés

Malgré ce contexte, GiFi ne ferme pas la porte à l’avenir. L’enseigne affirme « miser sur la consolidation et la valorisation de ses acquis pour assurer sa pérennité et préserver l’emploi« . Elle conserve ainsi une forte implantation régionale avec 620 points de vente et continue de développer ses collections maison.

Pour les clients, cette mutation implique de nouveaux réflexes. Les magasins qui accueilleront Grand Frais proposeront désormais :

  • Des fruits et légumes frais ;
  • Des fromages et produits laitiers ;
  • Des spécialités régionales et locales ;
  • Un univers totalement différent de la décoration à petit prix.

Le calendrier précis des fermetures et des transformations n’est pas encore connu, et la liste des villes concernées sera communiquée ultérieurement. Une chose est sûre : dans certaines zones commerciales, les fidèles de GiFi devront bientôt troquer les cadres et bougies contre des cagettes de tomates et des étals de produits frais.

Cette transformation illustre un mouvement plus large dans le commerce de proximité, où certaines enseignes doivent s’adapter pour survivre et d’autres profitent de l’opportunité pour étendre leur maillage territorial. Les consommateurs devront s’habituer à cette nouvelle donne, entre changement de rayons et nouvelles habitudes d’achat dominical.


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