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Voyager peut devenir un peu moins contraignant pour ceux qui passent par certains aéroports italiens. Depuis cet été, Rome-Fiumicino, Milan et Bologne ont assoupli leurs règles concernant les liquides en cabine. Fini la limitation stricte à 100 millilitres : désormais, les passagers peuvent embarquer jusqu’à deux litres, grâce à de nouveaux scanners plus performants.
Des nouvelles règles qui passent encore inaperçues
Malgré les affiches explicatives dans les terminaux, beaucoup de voyageurs ignorent encore cette évolution. Devant les poubelles à l’entrée de l’aéroport de Rome-Fiumicino, Serguei, sur le départ pour Toronto, s’efforce de finir une grande bouteille d’eau. « J’essaie de finir cette bouteille parce qu’on ne peut pas l’embarquer« , confie-t-il, illustrant bien le choc entre les anciennes habitudes et les nouvelles pratiques.
Ce changement repose entièrement sur l’amélioration des contrôles de sécurité. Les passagers remarqueront, par exemple, qu’il n’est plus nécessaire de retirer les appareils électroniques des sacs à dos. Les scanners plus récents permettent désormais de garder des gourdes ou bouteilles pleines dans les bagages, sans compromettre la sécurité.
Des scanners dernière génération pour analyser les liquides
Ces nouveaux appareils sont capables d’analyser le contenu des bouteilles en temps réel. Ivan Bassato, chief aviation officer, explique : « La machine est agréée par l’Union européenne et peut identifier la substance à l’intérieur de la gourde. Elle offre également une visualisation en 3D des bagages, permettant de tourner l’image et d’examiner les objets sous plusieurs angles. »
La technologie permet également de détecter d’autres substances potentiellement dangereuses, comme certains aliments pouvant cacher des explosifs, offrant ainsi une sécurité renforcée sans ralentir le flux des passagers.
Un investissement coûteux mais nécessaire
Ces scanners ne sont pas encore généralisés sur toutes les lignes de sécurité. À Fiumicino, une trentaine de machines sur cinquante disposent de cette technologie. Les passagers en transit, eux, restent soumis à la règle des 100 millilitres, car l’installation complète sur toutes les lignes représente un investissement important.
Ivan Bassato précise : « Ces scanners coûtent sept à huit fois plus cher que les précédents. C’est un investissement majeur mais nécessaire pour la sécurité. » Le coût supplémentaire est partiellement répercuté sur la taxe d’aéroport, mais « il ne s’agit que de quelques centimes supplémentaires par passager », rassure-t-il.
Des voyageurs satisfaits
Au-delà de l’aspect technique, les passagers se montrent enthousiastes face à cette souplesse. Mariano, prêt à traverser l’Atlantique, se réjouit : « J’économise une bouteille, plus besoin d’en racheter après la sécurité, et puis c’est moins de plastique et une économie d’eau. » Ce petit geste pratique permet de réduire les achats impulsifs dans les boutiques d’aéroport souvent onéreuses.
Les limites des nouvelles mesures
Il est important de noter que cette règle ne s’applique pas aux vols vers Israël et les États-Unis, ni aux passagers en transit vers d’autres destinations. Dans ces cas, la limitation à 100 millilitres reste en vigueur.
Les aéroports italiens entendent étendre progressivement cette mesure à toutes leurs lignes de sécurité, mais pour l’instant, elle reste partielle. Les voyageurs doivent donc rester attentifs et vérifier les conditions spécifiques à chaque vol pour éviter toute surprise.
Une évolution bénéfique pour les passagers et l’environnement
Cette nouvelle tolérance offre plusieurs avantages. Elle simplifie le passage aux contrôles, limite le gaspillage de plastique et réduit le stress lié à l’obligation de vider les bouteilles avant l’embarquement. Pour ceux qui voyagent fréquemment, le gain de temps et la réduction des coûts liés aux achats dans les boutiques d’aéroport sont non négligeables.
En pratique, les passagers peuvent désormais prévoir de transporter de l’eau ou d’autres liquides essentiels jusqu’à deux litres, sans craindre de devoir tout jeter à l’entrée des zones de sécurité. Cette mesure, combinée aux nouvelles technologies de détection, constitue un compromis efficace entre confort et sécurité.
Pour l’instant, la mise en place reste progressive, mais cette initiative marque un tournant dans la gestion des contrôles de sécurité et pourrait inspirer d’autres aéroports européens à suivre le mouvement.
En résumé, les voyageurs utilisant Rome-Fiumicino, Milan ou Bologne bénéficient désormais d’une liberté accrue pour transporter des liquides en cabine, tout en profitant de contrôles de sécurité plus performants et sécurisés. Un petit changement qui facilite grandement le voyage, tout en étant respectueux de l’environnement et du confort des passagers.