Attention : les concombres venus de ce pays sont bourrés de pesticides (et ce n’est pas l’Espagne !)

Afficher les titres Masquer les titres

De plus en plus de consommateurs se préoccupent de l’origine et de la qualité des aliments présents dans leurs assiettes. Les concombres, souvent associés à l’Espagne, ne sont pas forcément ceux qui posent le plus de risques. Une étude menée entre 2011 et 2021 par les ONG Générations Futures et PAN Europe révèle des niveaux alarmants de résidus chimiques persistants, appelés PFAS, dans certains légumes importés en Europe.

Quels dangers pour la santé ?

La présence de pesticides sur les concombres soulève de nombreuses inquiétudes. Ces substances, parfois durables dans l’environnement, finissent dans notre alimentation et peuvent impacter la santé sur le long terme. Les PFAS – ou composés perfluoroalkylés et polyfluoroalkylés – sont particulièrement préoccupants. Ils restent longtemps actifs, résistent aux traitements classiques et contaminent non seulement les aliments mais aussi les sols et les nappes phréatiques.

Une exposition régulière à ces polluants est associée à des risques sérieux : augmentation du risque de cancers, troubles du système immunitaire et problèmes de développement chez l’enfant. Cette situation impose donc aux consommateurs de rester vigilants et d’adapter leurs choix alimentaires pour limiter leur exposition.

PFAS : ces polluants persistants qui inquiètent

Les PFAS sont utilisés depuis plusieurs décennies dans la filière agricole pour améliorer l’efficacité des pesticides. Leur principale caractéristique est leur résistance : ils ne se dégradent pas naturellement et peuvent rester dans l’environnement pendant des années. Cette persistance entraîne une contamination des cultures maraîchères, dont les concombres, et des ressources en eau.

Face à ces risques, la surveillance des légumes importés devient essentielle. Les consommateurs sont encouragés à privilégier les cultures locales et biologiques, ainsi qu’à être attentifs aux informations fournies sur l’origine des produits.

Une contamination en forte hausse

L’étude européenne souligne une augmentation spectaculaire de la contamination aux PFAS dans les légumes : +247 % en dix ans. Les concombres figurent parmi les produits les plus touchés. Bien que certaines mesures réglementaires aient été prises, la majorité des PFAS échappent encore à un contrôle strict, rendant leur présence dans l’alimentation difficile à limiter.

Les experts recommandent également aux jardiniers amateurs de choisir judicieusement leurs cultures et de se renseigner sur les semis à réaliser avant l’automne pour limiter l’exposition aux polluants.

Quels pays sont les plus concernés ?

La contamination n’est pas uniforme en Europe. Selon les chiffres de Générations Futures et PAN Europe, trois pays se détachent nettement : les Pays-Bas avec 27 % de légumes contaminés, la Belgique également à 27 % et l’Autriche à 25 %. Ces données concernent directement les concombres exportés sur l’ensemble du continent.

Ces chiffres alertent les consommateurs sur l’importance de diversifier les sources d’approvisionnement et de privilégier les circuits courts pour limiter l’exposition aux PFAS.

Quelle situation pour la France et l’Espagne ?

En France, la contamination reste plus faible, avec 17 % des productions touchées, mais cela ne dispense pas d’une vigilance accrue. L’Espagne, souvent pointée du doigt dans d’autres dossiers phytosanitaires, ne figure pas parmi les pays les plus préoccupants concernant les concombres.

L’Europe tente d’introduire de nouvelles règles pour réduire l’utilisation de ces substances, mais leur omniprésence rend leur élimination difficile, et la prudence reste de mise.

Comment se protéger des résidus de pesticides ?

Même un lavage minutieux des légumes ne garantit pas l’élimination complète des pesticides. Pour réduire les risques, plusieurs bonnes pratiques peuvent être mises en place :

  • Vérifier la provenance exacte de chaque lot de concombres acheté ;
  • Favoriser les circuits courts pour bénéficier d’une traçabilité améliorée ;
  • Diversifier les sources d’approvisionnement et éviter les monocultures intensives ;
  • Privilégier les productions labellisées biologiques, qui limitent l’usage de pesticides chimiques ;
  • Procéder à un lavage minutieux, voire à un épluchage, pour réduire partiellement l’exposition aux pesticides persistants ;

En appliquant ces conseils, les consommateurs peuvent limiter leur exposition aux PFAS et profiter de légumes plus sûrs au quotidien.

La vigilance reste le maître-mot pour profiter des concombres et autres légumes tout en préservant sa santé. Privilégier la qualité, la traçabilité et les alternatives locales permet de réduire l’impact des polluants persistants dans notre alimentation.


Faites passer le mot en partageant !