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Elle se propage en silence, mais fait de plus en plus de victimes. L’arnaque à la fausse commande connaît une recrudescence inquiétante en France. Avec des techniques bien rodées, souvent très convaincantes, les escrocs parviennent à piéger des particuliers en un simple clic. Un faux message, un appel au service client… et vos données bancaires s’envolent. Voici comment elle fonctionne, et surtout, comment ne pas tomber dans le piège.
Une méthode bien huilée pour piéger les internautes
Le scénario est presque toujours le même : vous recevez un SMS ou un e-mail qui vous informe qu’une commande a été validée à votre nom, souvent sur une grande plateforme connue comme Amazon, Cdiscount ou la Fnac. Montant affiché ? Plusieurs centaines, voire milliers d’euros. De quoi faire grimper votre rythme cardiaque en quelques secondes.
Dans le message, une précision attire l’attention : « Si vous n’êtes pas à l’origine de cette commande, contactez notre service client ». Un numéro est fourni. En appelant, vous tombez sur une personne qui se présente comme un conseiller et vous invite à confirmer des informations… pour annuler l’achat. En réalité, vous êtes déjà en train de tomber dans leur piège.
Un piège qui va souvent bien plus loin
Certains cybercriminels poussent encore plus loin la manipulation. Comme l’explique Microsoft, ils peuvent vous demander de télécharger un fichier Word ou Excel prétendument nécessaire pour finaliser l’annulation de la commande. Ce fichier semble inoffensif, mais contient en réalité une macro malveillante.
Une fois ouvert, ce fichier peut :
- voler vos données personnelles ;
- installer un logiciel espion ;
- prendre le contrôle de votre ordinateur ;
- ou même déclencher un ransomware qui bloque tout votre système.
Et ce n’est pas tout : dans certains cas, votre appareil devient l’outil utilisé pour attaquer d’autres victimes. Une arnaque sournoise, parfaitement huilée, et qui peut vous coûter très cher.
Comment reconnaître une fausse commande ?
Dans ce genre d’escroquerie, les indices sont discrets mais bien présents. Le premier réflexe à avoir est de jeter un œil à l’adresse e-mail de l’expéditeur. Une vraie entreprise ne vous écrira jamais depuis une adresse bizarre finissant par “@gmail.com” ou “@outlook.fr”, mais toujours depuis un domaine officiel.
Attention aussi aux adresses qui imitent les marques connues : les escrocs changent parfois une seule lettre pour semer le doute. Une confusion qui peut suffire à tromper un œil pressé ou inattentif.
Des messages qui jouent sur la panique
Un autre signe qui doit vous alerter, c’est le ton alarmiste du message. Les escrocs misent sur l’urgence, en vous faisant croire que vous allez être débité d’une grosse somme si vous n’agissez pas immédiatement. Ce sentiment de panique est volontairement provoqué pour vous empêcher de réfléchir.
Souvent, le contenu du message est impersonnel. Il ne contient ni votre nom, ni d’informations précises. Les logos sont souvent flous, mal copiés, et la mise en page trahit un manque de professionnalisme. Tous ces détails doivent vous pousser à la méfiance.
Que faire si vous recevez ce type de message ?
Le plus important est de ne jamais cliquer sur les liens contenus dans ce genre de message. Ne téléchargez aucun fichier, et n’appelez pas les numéros indiqués. Si vous avez un doute sur une commande, connectez-vous directement à votre compte sur le site concerné, ou contactez le service client via les canaux officiels.
Vous pouvez également signaler ce type d’arnaque sur la plateforme www.internet-signalement.gouv.fr, afin d’aider à limiter leur propagation. Et si vous avez malencontreusement transmis vos coordonnées bancaires, faites opposition au plus vite et prévenez votre banque.
Dans un monde de plus en plus connecté, les arnaques deviennent plus fines, plus réalistes, et s’appuient parfois sur des outils d’intelligence artificielle. Mais en prenant le temps de lire, d’analyser, et de garder la tête froide, il est possible de déjouer ces pièges. L’arnaque à la fausse commande peut être très bien ficelée, mais avec un peu de vigilance, elle devient beaucoup moins efficace.
