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Un événement rare et choquant s’est produit vendredi dernier dans l’archipel des Marquises. Un garçon de sept ans a été grièvement blessé après une attaque de requin dans la baie de Taiohae, sur l’île de Nuku Hiva. Alors qu’il jouait avec plusieurs autres enfants en sautant depuis le quai, le jeune garçon a été mordu au bras et à la jambe. Rapidement évacué vers Tahiti pour des soins urgents, ce drame interroge sur la sécurité dans cette zone pourtant prisée.
Un moment de jeu qui tourne au drame
Ce vendredi après-midi, dans les eaux calmes de la baie de Taiohae, une dizaine d’enfants s’amusaient à sauter du quai dans une ambiance légère. Soudain, le calme a été brisé par une attaque soudaine. Le garçon de sept ans a été mordu violemment au bras et à la jambe par un requin. Les autres enfants ont immédiatement donné l’alerte, permettant aux secours d’intervenir rapidement. L’enfant a été pris en charge sur place avant d’être transféré d’urgence vers l’hôpital de Tahiti pour des soins plus avancés.
« J’ai 35 ans et c’est la première fois que je vois ça, les blessures étaient longues et profondes », confie une sapeur-pompier locale qui a participé aux premiers secours, soulignant le caractère exceptionnel de cet événement en Polynésie française.
Une zone déjà interdite à la baignade
La baie de Taiohae n’est pas inconnue des autorités qui, depuis plusieurs années, ont interdit la baignade dans certaines zones du fait de la présence accrue de requins. Ce phénomène est notamment lié aux habitudes des pêcheurs locaux. Selon les explications recueillies auprès des secours, les pêcheurs jettent souvent les carcasses de poissons à cet endroit, attirant ainsi plusieurs espèces de requins, comme les pointes noires, les requins marteaux et les citrons.
Cette concentration inhabituelle de squales a modifié leur comportement naturel. Les requins ont pris l’habitude de fréquenter le quai, attirés par cette source de nourriture facile. Cette situation augmente le risque d’attaques, même si la baie reste un lieu très apprécié des habitants et des visiteurs.
Une prise en charge médicale urgente
Après l’attaque, l’enfant a été d’abord soigné au petit hôpital de Nuku Hiva. Compte tenu de la gravité des morsures, une évacuation sanitaire a rapidement été organisée vers Tahiti, à près de 1 500 kilomètres de là. Ce transfert vers le centre hospitalier principal de Polynésie française était nécessaire pour permettre un traitement spécialisé et chirurgical des blessures, complexe à gérer localement.
Pourquoi les attaques restent rares en Polynésie française
En dépit de cette attaque, il faut rappeler que les incidents impliquant des requins dans la région sont très rares. La plupart des victimes sont des pêcheurs sous-marins, souvent exposés dans l’exercice de leur métier ou loisir. Parmi les activités à risque, on trouve aussi le « shark feeding« , qui consiste à nourrir volontairement les requins pour les attirer, une pratique interdite qui perturbe le comportement naturel des squales.
Les conséquences du nourrissage des requins
Que ce soit à cause du rejet des déchets de pêche ou du nourrissage intentionnel, les requins s’habituent à trouver de la nourriture facilement près des zones habitées. Cette dépendance modifie leur comportement et peut les rendre plus agressifs en cas de compétition pour la nourriture ou lorsqu’elle vient à manquer. C’est notamment ce qui expliquerait la présence accrue et inhabituelle de requins dans la baie de Taiohae, malgré les interdictions municipales strictes.
Un appel à la vigilance pour les habitants et touristes
Face à cette situation, les autorités rappellent qu’il est impératif de respecter les interdictions de baignade et de ne pas s’aventurer dans les zones à risque. L’attaque de cet enfant rappelle que même dans des endroits idylliques, le danger peut être présent. La prudence est donc de mise pour tous, habitants comme visiteurs, afin d’éviter que ce type d’accident ne se reproduise.
Ce drame montre aussi l’importance d’une gestion responsable des déchets de pêche et d’une sensibilisation accrue sur les comportements à adopter près des habitats naturels des requins. La sécurité collective en dépend.
En somme, cet événement rare et grave invite à une prise de conscience nécessaire sur la cohabitation avec la faune marine dans les zones touristiques et habitées de Polynésie française.