« Squat mode d’emploi » : une experte révèle qu’il existe une école pour apprendre à squatter

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En Espagne, comme en France, le squat fait régulièrement parler de lui. Mais une découverte récente à Séville a surpris tout le monde : il existe une véritable académie où l’on apprend à occuper un logement vide. María Aperador, experte en cybersécurité, a révélé dans une vidéo devenue virale les détails de cette école peu ordinaire. Le contenu dépasse largement ce que l’on pouvait imaginer et suscite des débats passionnés sur les réseaux sociaux.

Une académie bien organisée

Selon María Aperador, cette institution, appelée « academia de okupación », ressemble à une école classique. Les participants suivent un programme structuré avec des horaires précis et des activités planifiées. On y trouve des présentations juridiques ; des initiations à l’électricité ; des cours de serrurerie ; des pauses pour déjeuner ou se détendre. Tout est pensé pour donner un cadre sérieux, alors même que le but reste d’apprendre à occuper des logements inoccupés.

Les ateliers incluent également des moments plus légers, comme des collations ou des échanges entre participants, renforçant l’impression d’un séminaire traditionnel. L’organisation et le soin apportés à chaque détail font que ces sessions ressemblent à une formation académique, même si le contenu est clairement destiné à enseigner des pratiques illégales.

Un manuel numérique pour squatteurs

En complément des ateliers, María Aperador a découvert un document en ligne, le « Manual de okupación ». Ce guide numérique explique pas à pas comment occuper un logement vide, depuis les aspects juridiques jusqu’aux techniques pratiques. On y apprend, par exemple, comment forcer une serrure, comment préparer une défense légale, et comment anticiper les actions des propriétaires ou de la police.

L’experte souligne que ce manuel est étonnamment détaillé et pédagogique. Chaque étape est présentée comme un module d’apprentissage classique, avec des conseils précis pour chaque phase du squat. Le document reflète une volonté de professionnaliser l’occupation illégale, en donnant aux participants les outils pour agir de manière organisée et réfléchie.

Des réactions partagées sur les réseaux sociaux

La révélation de cette académie a immédiatement provoqué de vives réactions sur TikTok, Twitter et d’autres plateformes. Certains internautes s’indignent de voir une telle organisation promouvoir des pratiques illégales. « C’est incroyable qu’on enseigne à squatter comme dans une école ! » confie un utilisateur. D’autres y voient une forme de justice sociale, estimant que squatter des logements appartenant à des banques ou laissés vacants peut être justifié, tant que cela ne touche pas des propriétaires qui en ont besoin.

Cette controverse illustre le malaise plus large autour de l’accès au logement. Alors que certaines régions souffrent de pénuries et de prix élevés, le squat devient parfois perçu comme une réponse pragmatique à des biens laissés inutilisés. Les débats en ligne reflètent les tensions entre le droit à la propriété et la nécessité sociale de loger les personnes en difficulté.

Un phénomène structuré qui inquiète

La découverte de cette académie met en lumière l’organisation et la créativité des squatteurs. Avec des cours programmés, un manuel détaillé et une structure quasi officielle, le squat apparaît ici comme une activité presque professionnelle. Cette approche renforce le sentiment d’injustice chez les propriétaires et oblige les autorités à réfléchir à de nouvelles mesures pour protéger les biens vacants.

Au-delà du côté sensationnel, l’existence d’une école de squat pose des questions sur la prévention, la législation et la responsabilité des institutions. Comment encadrer l’accès au logement tout en évitant que des pratiques illégales ne se multiplient ? L’académie soulève également des interrogations sur le rôle de l’éducation et de l’information dans ce phénomène.

Vers un débat plus large sur le logement

Cette affaire dépasse le simple cas des squatteurs. Elle rappelle les difficultés pour de nombreux citoyens à accéder à un logement décent et le sentiment d’impunité que peuvent ressentir certains face aux logements inoccupés. L’existence de cours structurés et de guides pratiques montre que le squat n’est pas seulement un geste spontané, mais parfois une stratégie réfléchie et organisée.

Pour les propriétaires et les pouvoirs publics, c’est un signal fort : la gestion des logements vacants doit être repensée. Les débats sur les droits des squatteurs, les obligations des banques ou des bailleurs et la sécurité juridique sont plus actuels que jamais.

Au final, cette académie choque, intrigue et interroge. Elle montre l’organisation et la détermination des squatteurs, tout en soulevant des questions importantes sur la manière dont nos sociétés gèrent le logement et la propriété. Qu’on y adhère ou qu’on s’y oppose, il est impossible de rester indifférent face à cette école hors du commun.


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