Pour la première fois depuis 11 ans, l’heure d’hiver aura lieu plus tôt cette année

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Chaque automne, les Français s’y préparent : les journées raccourcissent, la lumière se fait rare et l’on recule nos montres d’une heure. Mais en 2025, le passage à l’heure d’hiver réserve une petite surprise. Pour la première fois depuis plus d’une décennie, ce changement intervient plus tôt dans le mois d’octobre, une particularité qui n’avait pas été observée depuis 2014. Alors, pourquoi ce calendrier bousculé et comment mieux s’y adapter ?

Un rituel qui accompagne la lumière

Le principe du changement d’heure repose sur un constat simple : l’automne fait reculer l’aube et réduit la luminosité disponible chaque jour. Reculer d’une heure permet de garder un peu plus de clarté le matin, au moment où les activités démarrent. À l’inverse, l’heure d’été est pensée pour profiter plus longtemps du soleil en soirée. Cette mécanique, désormais bien ancrée, rythme la vie des Européens depuis des décennies.

Ce système avait été instauré après le choc pétrolier des années 1970. L’objectif était alors d’économiser de l’énergie, en utilisant moins l’éclairage artificiel. Même si les économies réalisées sont aujourd’hui marginales grâce aux lampes modernes, la règle n’a jamais été abandonnée. Elle reste appliquée uniformément dans toute l’Union européenne.

Une date inhabituelle en 2025

Habituellement, le passage à l’heure d’hiver tombe entre le 27 et le 30 octobre. Mais cette année, c’est dans la nuit du samedi 25 au dimanche 26 octobre que nous reculerons nos montres. Concrètement, à 3 heures du matin, il sera de nouveau 2 heures.

Pourquoi ce décalage plus tôt que d’ordinaire ? La réponse est simple : il s’agit d’un hasard du calendrier. Le dernier dimanche d’octobre, fixé par la directive européenne, arrive cette fois très tôt dans le mois. Rien d’exceptionnel donc, mais une rareté : la dernière fois qu’un tel scénario s’était produit, c’était en 2014. Avant cela, il fallait remonter à 2008. La prochaine fois ? Pas avant 2031.

Un ajustement encadré par l’Europe

Le passage d’une heure à l’autre n’est pas une décision improvisée. L’Union européenne fixe deux rendez-vous immuables chaque année : le dernier dimanche de mars pour le passage à l’heure d’été, et le dernier dimanche d’octobre pour le retour à l’heure d’hiver. Ce choix du week-end vise à limiter l’impact sur les entreprises, les transports et les écoles. La bascule se fait donc toujours dans la nuit du samedi au dimanche, afin que chacun s’habitue en douceur.

Des effets sur notre rythme

Perdre ou gagner une heure n’est pas sans conséquence. Le corps humain fonctionne grâce à une horloge interne, réglée principalement par la lumière naturelle. Quand celle-ci se trouve décalée d’un coup, notre organisme peut en ressentir les effets : troubles du sommeil, fatigue passagère, baisse de concentration. Heureusement, le passage à l’heure d’hiver est souvent mieux supporté, car il permet de « récupérer » une heure de sommeil.

Quelques astuces pour mieux vivre ce passage

Pour éviter de subir ce petit bouleversement, il est possible de préparer son corps quelques jours à l’avance :

  • décaler progressivement l’heure du coucher, par tranches de 15 à 20 minutes ;
  • s’exposer à la lumière naturelle dès le matin, pour bien recaler son horloge biologique ;
  • éviter café, thé ou boissons énergisantes en fin de journée, qui retardent l’endormissement ;
  • réduire l’usage des écrans le soir, car leur lumière bleue trompe notre cerveau ;
  • maintenir des repas et des horaires réguliers, afin de garder un rythme stable.

Ces petits gestes, simples mais efficaces, permettent d’aborder la transition sans ressentir de fatigue excessive. Les enfants comme les personnes âgées sont particulièrement sensibles à ces décalages, d’où l’importance d’anticiper.

Un débat qui n’est pas clos

Depuis quelques années, la fin du changement d’heure est régulièrement évoquée. En 2018, la Commission européenne avait même lancé une consultation publique où une majorité de citoyens s’était prononcée pour l’abandon de ce système jugé contraignant. Mais les États membres n’ont jamais trouvé d’accord sur l’heure définitive à conserver, été ou hiver. Résultat : le calendrier reste inchangé et continue d’organiser nos vies deux fois par an.

Le débat n’est pas enterré, mais rien ne laisse penser qu’une décision sera prise à court terme. En attendant, les Français continueront à reculer leurs montres en octobre et à les avancer au printemps, comme le veut la règle européenne.

À retenir

En 2025, le changement d’heure d’hiver surviendra plus tôt que d’habitude, dans la nuit du 25 au 26 octobre. Un simple hasard du calendrier, qui rappelle que ce rituel, instauré il y a près de cinquante ans, reste encore d’actualité. Bien qu’il soit parfois critiqué, il continue d’accompagner notre quotidien. Avec quelques ajustements et une bonne hygiène de vie, ce passage peut même devenir l’occasion de profiter un peu plus de la lumière matinale et de savourer une heure de sommeil supplémentaire.


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