Mauvaise nouvelle : WhatsApp suspendu, des milliers d’utilisateurs pénalisés

Afficher les titres Masquer les titres

Le verdict est tombé à Washington : WhatsApp ne pourra plus être utilisé par les élus ni leurs collaborateurs à la Chambre des représentants. Une décision ferme du Bureau de la cybersécurité, qui met en avant des risques jugés trop importants pour la sécurité des données gouvernementales. Le plus populaire des services de messagerie est désormais persona non grata sur tous les appareils officiels.

Un grand ménage numérique dans les institutions

Dès le début de semaine, une note interne a circulé dans les bureaux de la Chambre des représentants des États-Unis. Le message est limpide : supprimer WhatsApp immédiatement de tous les appareils institutionnels. Téléphones, ordinateurs portables ou applications web, aucune version n’échappe à cette directive. Objectif affiché : réduire les failles de sécurité dans un contexte numérique de plus en plus tendu.

Le Bureau reproche à WhatsApp plusieurs points sensibles : un manque de transparence sur la gestion des données personnelles ; une absence de chiffrement sur certaines données stockées ; et une vulnérabilité potentielle face à des attaques extérieures. En d’autres termes, la messagerie serait une porte d’entrée risquée dans les systèmes gouvernementaux.

Des alternatives proposées, mais loin d’être parfaites

Pour ne pas laisser les employés sans solution, plusieurs plateformes de messagerie ont été proposées en remplacement :

  • Microsoft Teams ;
  • Wickr (Amazon) ;
  • Signal ;
  • iMessage ;
  • FaceTime (Apple).

Mais ces applications ne sont pas toutes irréprochables. Signal, pourtant réputée pour son cryptage robuste, a récemment été épinglée. Le secrétaire à la Défense, Pete Hegseth, aurait utilisé l’application pour transmettre des informations sensibles sur des opérations militaires au Yémen. Une erreur d’aiguillage a même permis à un journaliste de rejoindre une conversation privée. De plus, une faille critique aurait été exploitée par des pirates russes selon le Pentagone.

Meta monte au créneau

La réaction de Meta, propriétaire de WhatsApp, ne s’est pas fait attendre. Le porte-parole Andy Stone a déclaré : « Nous sommes en désaccord total avec l’analyse du Bureau de la cybersécurité ». Pour Meta, la messagerie offre une sécurité de haut niveau grâce à son chiffrement de bout en bout activé par défaut, bien plus solide selon eux que certains des outils préconisés par les autorités.

« Nous savons que les élus et leurs équipes utilisent régulièrement WhatsApp », ajoute Meta, qui espère faire reculer les autorités sur cette décision. D’autant que du côté du Sénat, WhatsApp reste pour l’instant autorisé. Une différence de traitement qui fait grincer des dents.

Un bannissement de plus sur la liste

Cette interdiction s’inscrit dans une tendance lourde. Avant WhatsApp, d’autres applications avaient déjà été écartées des appareils gouvernementaux : TikTok en tête, mais aussi des outils d’intelligence artificielle comme ChatGPT (version gratuite), DeepSeek ou encore Microsoft Copilot. À chaque fois, les mêmes justifications : risque d’espionnage, manque de contrôle, opacité des données.

Ce mouvement ne se limite pas aux États-Unis. En Écosse, par exemple, WhatsApp a été interdit aux fonctionnaires pour une autre raison : la suppression non encadrée de messages importants, notamment pendant la gestion du Covid. La méfiance s’étend donc, peu à peu, au niveau international.

Vers un nouveau modèle de communication numérique ?

Derrière cette décision se cache une réflexion plus large. Comment permettre aux institutions de communiquer rapidement tout en assurant une sécurité totale ? C’est le dilemme qui hante de nombreuses agences gouvernementales. Car si même les applications les plus utilisées ne sont plus fiables, que reste-t-il ?

Ce bannissement marque une remise en question profonde des outils numériques au sein des structures officielles. Entre nécessité d’échanger efficacement et impératif de protéger les données sensibles, les autorités doivent sans cesse adapter leurs pratiques. Et le cas WhatsApp pourrait bien n’être que le début d’un grand virage sécuritaire.

En somme, cette interdiction ne vise pas uniquement une application, mais met en lumière les limites d’un écosystème numérique qui, malgré sa puissance, reste vulnérable. Le message est clair : la sécurité numérique n’est plus négociable.


Faites passer le mot en partageant !