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Sur les routes françaises, une escroquerie sournoise refait surface en 2025, ciblant particulièrement les conducteurs vulnérables. La gendarmerie nationale tire la sonnette d’alarme face à cette fraude qui peut coûter plusieurs milliers d’euros aux victimes. Décryptage de ce piège bien ficelé et conseils pour ne pas tomber dans le panneau.
L’arnaque au rétroviseur : le piège qui sévit toujours
Cette fraude, appelée « arnaque au rétroviseur », n’est pas une nouveauté mais continue de faire des dégâts dans toute la France. Dernièrement, les gendarmes de l’Allier ont alerté sur une recrudescence de ces cas, qui frappent surtout les personnes âgées, même si les plus jeunes ne sont pas épargnés.
Le scénario est toujours le même : un individu vous interpelle brusquement, affirmant que vous avez abîmé son véhicule, souvent son rétroviseur. Pour convaincre, il vous montre des dégâts soi-disant causés par vous et appelle son assurance. Mais la personne au bout du fil est en réalité un complice prêt à confirmer votre culpabilité.
Le faux assureur confirme alors que vous êtes responsable et annonce un montant très élevé pour la réparation. Sous pression, l’arnaqueur propose un arrangement à l’amiable : payer tout de suite en liquide pour éviter les démarches officielles.
Cette tactique, simple mais efficace, repose sur la rapidité et la peur. En vous mettant face à un prétendu problème grave, l’arnaqueur cherche à vous empêcher de réfléchir ou de demander de l’aide. Il exploite ainsi la peur d’être responsable et la volonté d’éviter les complications administratives.
Depuis mars 2025, ce type de fraude se multiplie. Partie du Périgord, elle s’est rapidement étendue à d’autres régions comme l’Auvergne-Rhône-Alpes, où plusieurs plaintes ont été déposées. Les forces de l’ordre constatent une multiplication inquiétante de ces arnaques dans toute la France.
Des pertes financières lourdes pour les victimes
Le préjudice peut être important. Selon l’assureur Ornikar, certains automobilistes ont déboursé jusqu’à 4 000 euros en espèces pour des réparations qui n’existent pas. Une somme très élevée, surtout pour des personnes âgées souvent à la retraite avec des revenus limités.
Les escrocs jouent sur le stress et l’urgence pour pousser leurs proies à agir vite. Parfois, ils vont même jusqu’à accompagner leurs victimes au distributeur automatique pour s’assurer qu’elles paient. Cette pression constante empêche souvent les victimes de prendre le temps de vérifier ou de demander conseil.
Le climat créé par ces arnaqueurs est lourd et pesant. Ils instaurent un sentiment d’urgence, menaçant parfois de porter plainte ou d’alerter la police si le paiement immédiat n’est pas fait. Cette tactique est particulièrement efficace auprès des personnes âgées, souvent plus isolées ou moins familières avec les démarches administratives.
Voici l’évolution des montants demandés par ces arnaqueurs :
– En 2023, les sommes variaient de 50 à 1 500 euros ; majoritairement des seniors victimes ;
– En 2024, la fourchette est montée à 100-2 500 euros ; seniors et femmes seules ciblés ;
– En 2025, on observe des demandes allant de 100 à 4 000 euros ; tous profils concernés, avec une majorité de seniors.
Le paiement en espèces complique énormément les enquêtes. Sans trace bancaire ni preuve écrite, les malfaiteurs échappent facilement aux poursuites et continuent de multiplier les victimes. Les forces de l’ordre sont souvent démunies face à cette fraude très bien organisée.
Comment éviter ce piège redoutable ?
Face à cette menace, la gendarmerie conseille plusieurs gestes simples mais essentiels pour ne pas se faire avoir :
- Ne jamais payer en liquide, même sous pression ;
- Exiger toujours un constat amiable en cas d’accident ;
- ppeler immédiatement le 17 si un doute persiste ;
- Noter un maximum d’informations sur l’individu (plaque d’immatriculation, description) ;
- Sensibiliser surtout les conducteurs âgés à cette arnaque.
Les spécialistes insistent sur un refus ferme de tout paiement en espèces. Parfois, prétendre ne pas avoir d’argent sur soi peut être dangereux, car l’arnaqueur peut alors insister pour vous accompagner au distributeur. Il faut rester ferme et ne pas céder à la pression.
Si possible, photographier discrètement la voiture et la personne suspecte sans prendre de risques est une bonne idée. Ces preuves seront précieuses pour les forces de l’ordre. Gardez votre calme et évitez les confrontations directes.
La vigilance reste la meilleure arme contre ce type d’escroquerie, qui profite surtout de la bonne foi et de la vulnérabilité des automobilistes. Informer votre entourage, en particulier les personnes âgées, peut éviter bien des drames financiers et émotionnels.
En partageant ces conseils, chacun peut contribuer à freiner la progression de cette fraude. Restez prudent et n’hésitez pas à demander de l’aide si vous êtes confronté à une situation suspecte sur la route.
