« Il y aura du Lindt dans les rayons » : Michel-Edouard Leclerc annonce le retour des chocolats suisses, mais pas forcément les versions de Noël

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Le retour des chocolats Lindt chez Leclerc semblait compromis depuis plusieurs semaines. Mais la situation évolue. Michel-Édouard Leclerc assure désormais que les produits du célèbre chocolatier suisse devraient bien refaire leur apparition dans les magasins de l’enseigne. Une annonce qui rassure les amateurs de chocolat… même si les coffrets de Noël ne sont pas garantis. Entre négociations tendues, hausse des coûts et bras de fer sur les prix, le dossier est loin d’être complètement refermé.

Des chocolats absents depuis plusieurs semaines

Depuis l’échec des discussions commerciales entre Leclerc et Lindt, les produits du fabricant suisse avaient disparu des rayons. Une absence remarquée, surtout à l’approche des fêtes, période où la gourmandise occupe une place de choix. Invité sur BFMTV, Michel-Édouard Leclerc a pourtant ravivé l’espoir des clients en assurant que la marque ferait son retour prochainement.

Il s’est montré clair en déclarant : « Il y aura du Lindt chez Leclerc, mais il n’y aura pas forcément les paquets cadeau. » Une phrase qui dit tout : les tablettes et autres références classiques devraient revenir, mais les coffrets spécialement créés pour les fêtes restent un point d’interrogation.

Pour l’instant, impossible de donner une date précise. Selon Michel-Édouard Leclerc, la décision appartient désormais au chocolatier suisse. « Quand ils voudront », a-t-il simplement commenté, laissant planer une certaine incertitude sur le calendrier.

Un désaccord sur les prix au cœur du conflit

Derrière cette absence prolongée, un sujet domine : une demande de hausse tarifaire jugée excessive par Leclerc. Selon le distributeur, Lindt aurait réclamé une augmentation bien supérieure à celle formulée par les autres chocolatiers présents sur le marché.

Michel-Édouard Leclerc explique que le chocolatier suisse serait celui qui demande « le plus fort taux de hausse ». Pour lui, l’entreprise profiterait de la flambée du prix du cacao pour justifier une augmentation qu’il juge démesurée. Le patron affirme pourtant que d’autres fabricants ont été « raisonnables », signe que le contexte n’empêche pas des accords équilibrés.

Il martèle d’ailleurs : « Nous préférons ne pas travailler avec des gens quand c’est de la spéculation, quand on ne comprend pas, ou quand ce n’est pas transparent. » Une manière de dire qu’il refuse de valider une hausse qu’il ne juge pas légitime, au nom du consommateur et de la bataille contre les prix élevés.

Lindt accusé de profiter de la hausse du cacao

La hausse du prix du cacao agite tout le secteur de la confiserie. Certains fabricants tentent de lisser cette augmentation pour éviter une flambée des tarifs en magasin. Mais Michel-Édouard Leclerc estime que Lindt n’aurait pas fait cet effort.

Pour lui, une entreprise de cette envergure devrait être capable d’absorber une partie de la hausse. Il insiste sur la taille du groupe, sur ses moyens financiers et sur sa solidité. « Une grande multinationale comme Lindt, ils ont la capacité de lisser les choses », avance-t-il.

Il oppose cette stratégie à celle des petites et moyennes entreprises, qui n’ont pas la même marge de manœuvre. Selon lui, une PME peut chercher à sécuriser sa rentabilité dans un contexte incertain, alors qu’un groupe mondial est capable d’amortir davantage le choc économique.

Leclerc reste ferme sur sa ligne de conduite

Depuis plusieurs mois, l’enseigne martèle son objectif : contenir au maximum la hausse des prix pour le consommateur. Ce dossier Lindt s’inscrit donc dans un cadre plus large, celui de la lutte contre l’inflation dans les produits du quotidien.

Michel-Édouard Leclerc ne cache d’ailleurs pas sa détermination. « On n’a pas l’intention de se laisser manger par la spéculation », dit-il, une formule qui résume sa vision du rapport de force actuel.

Pour le moment, le dialogue reste ouvert et les deux parties semblent prêtes à poursuivre les échanges. Si un accord finit par être trouvé, les tablettes Lindt pourraient réapparaître rapidement. Les emballages festifs, eux, pourraient ne revenir qu’en 2025, ou pas du tout cette année.

Ce que les clients peuvent espérer dans les prochaines semaines

En attendant un compromis, les consommateurs devront faire preuve de patience. Toutefois, les propos du dirigeant laissent penser que la majorité des références Lindt devraient revenir en rayon, hors produits saisonniers. Les habitués des chocolats suisses retrouveront donc sans doute leurs produits du quotidien :

  • tablettes classiques ;
  • références premium ;
  • petites gourmandises du rayon confiserie ;
  • gammes permanentes non saisonnières ;

Les coffrets de Noël, souvent vendus plus chers et particulièrement prisés en fin d’année, restent le point le plus délicat de la négociation.

Un apaisement… mais un dossier encore ouvert

La tension semble retomber, mais rien n’est encore totalement réglé. Leclerc maintient sa volonté de défendre le pouvoir d’achat et refuse de céder à ce qu’il considère comme une hausse excessive. De son côté, Lindt devra décider s’il souhaite réviser sa position pour retrouver rapidement les rayons de l’enseigne.

Pour les amateurs de chocolat, l’essentiel est là : le retour de Lindt se précise. Reste maintenant à savoir quand, et sous quelle forme exactement.


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