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Si vous avez prévu de voyager en Italie ce mois de septembre, mieux vaut vous armer de patience. Après une période estivale relativement calme, les syndicats italiens reprennent le chemin de la contestation. Les aéroports et les services ferroviaires seront les premiers touchés, avec plusieurs journées de grève déjà annoncées. Pour les touristes comme pour les habitants, les prochaines semaines s’annoncent compliquées.
Pourquoi les grèves reprennent-elles maintenant ?
Chaque année, une règle particulière protège les voyageurs pendant l’été : entre fin juillet et début septembre, une interdiction légale de grève est en vigueur dans les secteurs stratégiques, comme les transports. Cette période, appelée franchigia estiva, permet d’assurer un minimum de tranquillité aux millions de personnes qui se déplacent durant les vacances.
Mais depuis le 6 septembre, ce gel est terminé. Résultat : plus de vingt préavis de grève ont déjà été déposés pour ce mois-ci, selon le ministère italien des Infrastructures et des Transports. Aviation, trains longue distance, transports régionaux : tous les secteurs sont concernés. Et les voyageurs doivent se préparer à deux pics de perturbations, prévus à la mi-septembre et à la fin du mois.
Un premier week-end sous tension
Le premier grand rendez-vous de cette rentrée sociale tombe les 14 et 15 septembre. Samedi, ce sont les personnels de manutention des bagages des aéroports de Milan qui se mettront en grève. Les plateformes de Linate et de Malpensa, deux des plus importantes du nord de l’Italie, risquent donc de voir de nombreux vols retardés ou annulés. Les voyageurs en correspondance internationale sont tout particulièrement exposés.
Dimanche, c’est au tour du rail d’être perturbé. Les agents de Trenitalia Intercity et IC en Calabre cesseront le travail de 9h à 17h. Conséquence : des liaisons entre le sud et le reste du pays pourraient être fortement ralenties. À cela s’ajoutent des grèves locales, prévues à La Spezia, dans la province de Pise et en Ombrie, où les voyageurs doivent s’attendre à des retards supplémentaires.
26 septembre : un blocage national redouté
Si le week-end du 14-15 septembre s’annonce difficile, c’est surtout le 26 septembre qui inquiète les autorités et les voyageurs. Ce jour-là, plusieurs syndicats de l’aviation ont décidé d’unir leurs forces. Les bagagistes, le personnel au sol et même les équipages de la compagnie Volotea ont prévu d’arrêter le travail pendant 24 heures.
Cette grève nationale coordonnée risque de paralyser les aéroports italiens pendant toute une journée. Les passagers devront s’attendre à :
- des files d’attente interminables aux contrôles et à l’enregistrement ;
- des vols retardés voire annulés ;
- des correspondances manquées pour les trajets internationaux.
Avec plusieurs catégories de travailleurs mobilisées en même temps, les répercussions pourraient être comparables à celles observées lors des grandes grèves nationales en France ou en Espagne.
Les raisons de la colère
Derrière ces arrêts de travail se cachent des revendications multiples. Les syndicats dénoncent des conditions de travail difficiles, des accords salariaux jugés insuffisants et un manque chronique de personnel. Dans l’aviation comme dans le ferroviaire, la pression s’accentue depuis la reprise du trafic post-Covid, sans que les moyens humains suivent au même rythme.
Chaque organisation défend son secteur, ce qui explique la multiplication des mouvements isolés. Mais lorsque plusieurs syndicats appellent à la grève le même jour, comme ce sera le cas le 26 septembre, l’impact devient massif et touche tout le pays.
Comment s’organiser si vous voyagez ?
Face à cette situation, les voyageurs doivent rester vigilants. Le meilleur réflexe est de vérifier directement auprès de sa compagnie aérienne ou de son opérateur ferroviaire avant de se déplacer. Les informations sont mises à jour régulièrement, parfois au dernier moment.
Pour ceux qui veulent suivre l’évolution de tous les mouvements sociaux en cours, le ministère des Infrastructures met en ligne un calendrier officiel des grèves. On y retrouve les dates, les secteurs concernés et les zones géographiques affectées.
Anticiper pour limiter les désagréments
Les prochains jours risquent de mettre la patience des voyageurs à rude épreuve. Que ce soit pour un week-end touristique, un voyage d’affaires ou un retour de vacances, chacun devra prévoir des marges supplémentaires et se préparer à d’éventuels changements de dernière minute.
En Italie, septembre 2025 restera sans doute dans les mémoires comme un mois de contestation dans les transports. Et pour les passagers, il faudra composer avec une certitude : celle de devoir anticiper et s’adapter pour ne pas voir son séjour complètement bouleversé.
