Clap de fin pour cette enseigne bien connue de cuisine et déco : 145 fermetures annoncées

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Le couperet est tombé. L’enseigne Casa, bien connue pour ses articles de décoration et d’aménagement intérieur, va définitivement tirer sa révérence en France. Les 145 boutiques réparties sur le territoire ferment leurs portes, laissant derrière elles près de 600 salariés sur le carreau. En cause : une liquidation judiciaire décidée par le tribunal de commerce de Bobigny. Une décision sans retour, faute de repreneur solide.

Une liquidation sans sauvetage possible

L’affaire s’est jouée au tribunal de commerce de Bobigny. Malgré les efforts pour relancer l’enseigne, aucune des neuf offres de reprise n’a été jugée viable. Certaines ont été rejetées, d’autres abandonnées en cours de route. Deux candidats se sont même retirés à la dernière minute. Résultat : la justice a prononcé la liquidation judiciaire.

Depuis plus d’un mois, Casa était déjà sous le coup d’un redressement. L’origine du mal ? Une logistique défaillante, gérée depuis la Belgique par la maison-mère, déjà déclarée en faillite en mars 2025. Ce coup de massue logistique a fait vaciller toute l’organisation française, incapable de tenir debout sans ce socle opérationnel.

Une enseigne balayée par la crise

Casa faisait pourtant partie du paysage pour beaucoup de ménages, avec ses collections abordables et ses boutiques bien implantées dans les zones commerciales. Mais depuis plusieurs mois, le secteur de la maison subit de plein fouet la crise. La baisse des ventes liée au ralentissement de l’immobilier et la domination d’acteurs géants comme Ikea ou Amazon ont fragilisé les plus petits réseaux.

Dans un communiqué, la marque évoque un contexte économique difficile et parle d’un « choc exogène » qui aurait précipité la chute. En clair, une situation externe, impossible à anticiper, qui a mis fin à toutes les tentatives de redressement.

Des magasins qui ferment tous en même temps

Casa l’a confirmé dans une annonce officielle : l’ensemble de ses points de vente en France est en cours de fermeture. Il ne s’agit pas d’une réduction d’activité progressive, mais bien d’un arrêt brutal et généralisé. Toutes les fonctions supports de l’entreprise, comme les services RH, finance ou marketing, sont aussi concernées.

C’est donc une page qui se tourne pour cette enseigne présente en France depuis des décennies, et qui proposait une décoration accessible pour tous les budgets. Une disparition qui touche directement les salariés, mais aussi les clients fidèles.

Un effondrement venu de Belgique

Si la chute de Casa France paraît soudaine, elle est en réalité liée à la défaillance de sa maison-mère belge, Casa International. Cette structure centrale gérait la logistique, les achats, les systèmes informatiques ou encore les finances. Quand elle a été mise en liquidation en mars dernier, tout l’édifice s’est effondré.

Casa France n’avait pas les moyens d’agir en autonomie. Sans soutien de cette entité clé, il était impossible de maintenir l’approvisionnement, la gestion ou le suivi des magasins. Ce déséquilibre a été fatal.

La direction de Casa l’a exprimé clairement : « La disparition brutale de cette structure centrale a fragilisé immédiatement l’organisation opérationnelle du réseau ». Autrement dit, sans tête, les bras ne pouvaient plus fonctionner.

Une fin annoncée depuis 2024

Les signes avant-coureurs de cette fin étaient pourtant là. Dès début 2024, Casa avait commencé à fermer ou céder des boutiques ailleurs en Europe, notamment en Belgique, en Espagne et aux Pays-Bas. Près de 10 % du réseau avait déjà disparu. Ce repli stratégique n’aura pas suffi à éviter la casse en France.

Ce nouveau revers confirme que même les enseignes les plus installées peuvent vaciller. La conjoncture reste difficile pour les acteurs du secteur, surtout ceux qui n’ont pas su amorcer à temps leur virage numérique ou renforcer leur offre face à la concurrence grandissante.

Pour les clients, la disparition de Casa marquera sans doute la fin d’une habitude de consommation. Pour les salariés, c’est une nouvelle épreuve, avec la recherche d’un emploi à la clé. Et pour le marché de la décoration, c’est un signal fort : la mutation du secteur ne fait que commencer.


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