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L’annonce fait l’effet d’un électrochoc pour des millions de foyers français. Le vieux réseau ADSL, longtemps indispensable pour accéder au web, vit ses dernières heures. À mesure que la fibre optique s’impose, près de 8 millions d’abonnés devront abandonner leur ancienne box connectée au fil de cuivre. Un changement d’ère numérique qui ne laisse personne indifférent.
La fin programmée d’une époque
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Pendant plus de vingt ans, l’ADSL a permis aux Français de découvrir la navigation en ligne, de regarder leurs premiers films en streaming ou encore de travailler à distance. Mais ce réseau repose sur le cuivre, un matériau jugé trop coûteux à entretenir et désormais dépassé face aux usages modernes. Les opérateurs, menés par Orange, ont donc enclenché son extinction progressive. Pour les abonnés, cela signifie qu’il ne sera bientôt plus possible de brancher leur box sur la prise téléphonique traditionnelle.
Pourquoi l’ADSL disparaît-il vraiment ?
Si certains regrettent la simplicité de l’ADSL, sa disparition était inévitable. Le maintien du réseau cuivre coûte cher, et ses débits limités ne suivent plus la cadence du télétravail, de la vidéo en haute définition et des multiples appareils connectés au quotidien. De plus, les pannes se multiplient, signe que les équipements vieillissent. La fibre optique, bien plus performante et durable, est désormais la norme choisie par l’État et les opérateurs.
Qui est directement concerné ?
Environ 8 millions d’abonnés sont encore reliés à l’ADSL. Ils se trouvent aussi bien dans les campagnes que dans certaines villes partiellement couvertes par la fibre. Leur risque ? Une coupure nette de connexion si aucune démarche n’est entreprise. Le basculement ne se fait pas du jour au lendemain, mais selon un calendrier précis. Chaque commune reçoit une date butoir, et les habitants doivent anticiper cette échéance pour ne pas se retrouver sans internet.
Un calendrier déjà fixé jusqu’en 2030
La première étape a débuté dès janvier 2025, avec la coupure de l’ADSL dans 162 communes. En janvier 2026, plus de 800 localités supplémentaires basculeront, suivies de milliers d’autres d’ici 2027. Le chantier s’étendra progressivement jusqu’en 2030, date à laquelle le cuivre aura totalement disparu du paysage numérique français. Pour chaque foyer, il est donc essentiel de vérifier sa propre échéance, en consultant la carte interactive disponible sur le site d’Orange.
Comment se préparer à la migration ?
Pour éviter toute mauvaise surprise, il est conseillé de :
- Identifier la date de coupure prévue dans sa commune grâce aux outils en ligne ;
- Contacter son opérateur afin de programmer l’installation de la fibre optique ;
- S’assurer que ses équipements (box, câbles, ordinateurs) sont compatibles ;
- Prévoir des solutions alternatives comme la 4G, la 5G ou le satellite si la fibre n’est pas disponible ;
- Anticiper les délais d’intervention, souvent de plusieurs semaines.
Ces étapes évitent une interruption brutale du service, notamment pour ceux qui dépendent d’internet pour le télétravail ou les échanges familiaux. Les opérateurs proposent généralement un accompagnement personnalisé, avec parfois des promotions pour faciliter le passage à la fibre.
Et pour les zones encore privées de fibre ?
Tout le territoire n’est pas encore couvert. Dans certaines zones rurales, l’installation de la fibre prendra plus de temps. Les habitants concernés devront donc se tourner vers des alternatives : offres 4G fixe, connexion via la 5G domestique ou encore solutions satellitaires. Ces options permettent de maintenir une connexion acceptable, même si elle peut être plus coûteuse ou nécessiter du nouveau matériel.
Pour réduire l’impact financier, l’État et les collectivités multiplient les aides. Plusieurs dispositifs visent à garantir que personne ne reste sans solution, même dans les territoires les plus isolés.
Que faire de son ancienne box ADSL ?
La fin de l’ADSL pose aussi une question pratique : que faire de l’équipement devenu inutile ? Plutôt que de laisser traîner une vieille box dans un placard, il est recommandé de la rapporter à son opérateur ou dans un point de collecte spécialisé. Certaines enseignes proposent même des réductions lors de l’échange contre un matériel compatible avec la fibre. Un geste écologique, mais aussi économique.
Une transformation numérique inévitable
La fin de l’ADSL n’est pas une surprise, mais elle bouleverse tout de même le quotidien de millions de Français. Si ce virage peut sembler contraignant, il marque surtout une avancée vers un internet plus rapide et plus fiable. Ceux qui anticipent leur transition limiteront les désagréments, tandis que d’autres devront parfois s’adapter avec des solutions alternatives. Quoi qu’il en soit, le compte à rebours est lancé, et l’heure du cuivre touche définitivement à sa fin.
