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L’été rime souvent avec vacances et départs en masse. Mais pour certains, c’est aussi la saison où leur domicile devient une cible facile pour les intrus. Cette année, les retraités semblent particulièrement exposés aux squats et cambriolages. Pourquoi cette hausse inquiétante et comment réagir ? Voici ce qu’il faut savoir pour protéger son logement.
Les vacances, un terrain de jeu pour les cambrioleurs et squatteurs
Chaque année, dès que les beaux jours arrivent, les chiffres des cambriolages explosent. Juin, juillet et surtout août enregistrent un pic d’intrusions. Ce phénomène s’explique simplement : les habitations se vident le temps des congés, offrant un boulevard aux malfaiteurs. Selon Verisure, spécialiste de la sécurité, « le mois d’août concentre à lui seul 9 % des alertes confirmées ».
Les squatteurs, eux aussi, profitent de cette période. En Espagne, par exemple, le troisième trimestre 2024 a vu les plaintes grimper de 55 % par rapport à l’année précédente, rapporte Le Courrier d’Espagne. L’été facilite le repérage des logements inoccupés : volets fermés, plantes desséchées, absence de passage… Autant de signaux que les intrus savent décoder pour agir discrètement, parfois pour s’installer durablement.
Pourquoi les maisons des retraités sont-elles une cible privilégiée ?
Les intrus ne s’attaquent pas au hasard. Ils ciblent avant tout les habitations faciles d’accès, sans système de sécurité solide. Une porte simple, des volets sans verrou, pas de caméra : autant d’invitations à entrer sans bruit. Les résidences un peu isolées sont aussi préférées, car le risque d’être surpris y est moindre.
Mais il y a un autre facteur inquiétant : les maisons de retraités. De nombreux cas font la une, comme ce propriétaire de 95 ans squatté plusieurs mois, ou ce retraité cannois acculé face à ses squatteurs. Plusieurs raisons expliquent cette vulnérabilité :
- Les seniors sont souvent moins mobiles et parfois isolés ;
- Leurs logements, souvent peu sécurisés, restent vides longtemps, surtout les résidences secondaires ;
- Les squatteurs les considèrent comme des cibles faibles, moins susceptibles de réagir rapidement, même si la réalité est bien différente dans certains cas.
Comment éviter que votre maison ne devienne une proie cet été ?
Pour ne pas subir ce scénario cauchemardesque, il est essentiel d’agir dès maintenant. Voici les bonnes pratiques pour protéger son domicile :
- Renforcer les accès : optez pour une porte blindée, des serrures multipoints certifiées A2P, installez des cornières anti-pincement, des barres aux fenêtres, un vitrage renforcé ;
- Installer des volets roulants ou des dispositifs anti-squat bien visibles, pour dissuader d’emblée ;
- Simuler une présence : grâce à la domotique, programmez lumières, volets, radio ou télévision à des horaires réguliers, et demandez à un voisin de relever votre courrier, arroser vos plantes et ouvrir ou fermer les volets ;
- Investir dans la télésurveillance : caméras connectées, détecteurs de mouvement, sirènes peuvent faire fuir les intrus avant qu’ils n’entrent.
Que faire si des squatteurs s’installent chez vous ?
En cas d’occupation illégale, la démarche est claire mais doit être rapide. Vous devez déposer plainte pour violation de domicile, en fournissant des preuves de votre droit sur le logement : factures, avis d’imposition, photos, etc. Ensuite, un Officier de Police Judiciaire doit constater l’occupation.
Le préfet a alors 48 heures pour ordonner l’expulsion des squatteurs, qui disposent de 24 heures pour quitter les lieux. Il est important de suivre cette procédure légale pour ne pas compromettre vos chances de récupérer votre maison rapidement.
Enfin, pensez à vérifier votre assurance habitation : beaucoup proposent désormais des garanties pour couvrir les dommages causés par les squatteurs, ce qui peut vous soulager financièrement en cas de pépin.
En résumé
Les mois d’été voient une montée des risques de cambriolage et de squat, avec une attention particulière portée aux maisons de retraités et aux logements vulnérables. Pour éviter d’être une victime, renforcer la sécurité, simuler une présence et installer une surveillance sont indispensables.
Si malgré tout, des squatteurs s’installent, agir vite et selon la loi est crucial. Et surtout, n’oubliez pas de vérifier que votre assurance habitation couvre bien ce type de sinistre. Protéger son chez-soi, c’est s’offrir la tranquillité d’esprit pendant les vacances.
